U so messagiu

A strada aperta

Les hommages sont unanimes et convergents. Edmond Simeoni est véritablement un grand homme qui a marqué l’Histoire. Pas seulement son époque, pas seulement ses parents et amis innombrables, mais tout un peuple transcendant les générations. Edmond Simeoni est entré dans l’Histoire et pour celles et ceux qui ont eu le privilège de le connaître, et l’immense peine de le porter à sa dernière demeure, il laisse un vide que l’on ne peut encore tout à fait mesurer tant il était présent sur tous les sujets, pour tous les combats, inépuisable soutien. Quant aux générations à venir, il laisse un héritage. Car ce qui frappe au-delà de toute l’émotion qui nous submerge aujourd’hui, c’est la justesse et la constance de ses positions. Cette constance est une force qu’il aura voulu transmettre avec acharnement, sans jamais faiblir dans ses convictions. Arritti qui lui doit tant, à lui et son frère Max, veut aujourd’hui rappeler quelques-uns de ses messages, dont la récurrence n’avait d’égal qu’une sorte de sentiment mêlé d’inquiétudes face à l’avenir par rapport à celui qui observe les dérives de la société, et de sérénité d’un homme qui sait qu’il est dans le vrai et qu’il n’y a pas d’autre chemin que celui de la justice, de l’éthique, de la démocratie. Edmond était un guide. Il reste une source, une conscience qu’il nous a léguée et que nous avons le devoir de faire fructifier pour que « a tamanta strada » se poursuive et débouche enfin vers cet avenir de paix et de prospérité qu’il recherchait.

Il ne nous a pas quitté, jusqu’à son dernier souffle il a balisé notre chemin, pour nous ouvrir la route. Il est toujours là, juste un peu plus en avance échappant désormais à notre regard, mais il est là, devant nous, « core in fronte è strada dritta ».

À ringraziàvi o Edmondu.

Fabiana Giovannini.

 

21 août 1975 à Aleria

La justice

«Notre action d’aujourd’hui n’est pas dirigée dans le sens d’une modification des institutions. Ce n’est pas la revendication d’un statut d’autonomie interne.

Ce n’est ni une manifestation de racisme, ni de xénophobie. Ce n’est pas une chasse aux sorcières. Nous demandons simplement Justice ».

 

14 août 1977, Congrès fondateur de l’UPC à Furiani

Sauver le peuple corse

«Notre pays a besoin d’une révolution fondamentale, mais elle ne peut être que pacifique ; tout en sachant que la révolution princeps – et c’est une difficulté majeure– doit être celle des mentalités, dont le succès conditionne celui de la nécessaire révolution institutionnelle, économique, sociale, culturelle. (…) Le peuple nous observe, nous dissèque ; il fera seul la décision, il nous faut être militants et responsables, c’est le maître mot.

Il nous faut rester calmes et déterminés, impavides devant l’intoxication qui se démultiplie.

Il faut être démocrates et progressiste.

Il faut être unitaires et c’est la raison pour laquelle je dis aux mouvements patriotiques légaux qu’ils ont parfaitement le droit d’être pour l’indépendance, qu’ils ont parfaitement le droit d’être pour l’autodétermination, mais je leur demande simplement d’être conséquents, s’ils veulent que nous puissions instaurer entre nous un dialogue fructueux et fraternel.

Il nous faut bannir le sectarisme stérilisant et les exclusives stupides, l’immédiatisme, le gauchisme auquel le peuple corse est profondément allergique.

Il nous faut bannir le militarisme, la démagogie, le racisme intolérable qui défigure, et lui préférer la fraternité qui rayonne et qui transfigure.

Il nous faut bannir surtout les menaces et a fortiori les violences contre quiconque, mais plus encore contre les Corses, quels que soient leurs choix et leurs responsabilités dans la situation actuelle, car le piège est mortel, j’y insiste.

Nous devons aussi :

– crédibiliser notre solution, par le travail acharné de recherche, par la confrontation des points de vue

– conscientiser le peuple par la qualité de notre information impartiale et par nos réalisations, car le peuple seul a droit à la violence quand il en ressent la nécessité dans ses profondeurs.

Il faut dynamiser la masse par l’exemplarité et les sacrifices.

Il faut rechercher les concours les plus larges, par la contagion des convictions, par la force des explications. Nous devons décoloniser, nous devons recorsiser.

Le but intangible est de sauver le Peuple Corse en légitime défense, d’arracher l’indispensable garantie que constitue sa reconnaissance juridique ».

«Je pense, frères et soeurs Corses, que vous me connaissez bien. J’ai trois passions : la démocratie, la vérité et la justice.

J’ai deux pratiques : le devoir et le sacrifice.

Hier librement consenti et renouvelable demain.

J’ai trois objectifs : sauver le peuple corse ; promouvoir la fraternité avec tous les autres peuples, et bien entendu avec le peuple français qui est doublement frère ; préserver et conforter la paix civile.

Vous ne me devez rien : ni culte, ni reconnaissance, mais par contre, vous devez tout à votre pays. »

 

14 août 1977, discours de Furiani.

 

29 juin 1987, au théâtre de Bastia

L’appel à l’aggiornamento

« Je me place d’emblée sous le signe d’une double fidélité. D’abord à la paix, à l’humanisme, à la fraternité. Ensuite à la terre de Corse et à notre communauté, partie intégrante de la communauté des hommes.

La Corse est malade de la violence ; raccourci simplificateur elle est un drame pour ceux qui la subissent mais aussi pour ceux qui la pratiquent parce qu’ils sont souvent désespérés. L’expliquer ne consiste pas à justifier la violence qui devient cependant le bouc-émissaire de toutes les difficultés, l’alibi de tous les conservatismes et du refus de la moindre novation.

(…) Fréquemment les gens de bonne foi et d’autres moins désintéressés m’attribuent une large part de responsabilité dans la situation actuelle de la Corse.

J’accepte le reproche. En effet, il y a bientôt 20 ans je n’aurais pas dû avec mes camarades – je ne peux évidemment parler qu’en mon nom– occuper des bâtiments publics, barrer des routes, m’insurger, m’affronter 50 fois avec les forces de l’ordre ; j’aurais toujours dû garder, en paroles et en actes, le sens de la mesure ; j’aurais dû être plus tolérant et moins partisan ; je n’aurais pas dû occuper la cave d’Aleria en 1975 où sont morts deux hommes jeunes et où un autre a été gravement blessé. La Cour de Sûreté de l’État, peu suspecte de complaisance à mon égard, m’a certes blanchi du meurtre et de complicité en ce qui concerne les deux gendarmes, mais, depuis cette date, j’ai la conviction charnelle, car ces hommes sont morts sous mes yeux, qu’aucune cause au monde n’autorise des blessures et a fortiori la mort. Je mesure, soyez-en sûrs le caractère puéril et l’angélisme de mon propos, et pourtant ma conviction sur ce plan est inébranlable. Je regrette de ne pas avoir été assez efficace pendant mon court mandat à l’Assemblée de Corse et je ne conserve aucune rancune à quiconque pour mes séjours en prison et pour les graves attentats que ma famille et moi-même avons subis. Nous laisserons le soin à la population et peut-être à l’Histoire d’alourdir si besoin est, ce bilan autocritique, de mettre à jour mes motivations et de déceler les éventuels aspects positifs de l’action que nous avons menée.

À cette contribution publique, je convie de façon fraternelle, non polémique et suivant la même méthode tous ceux qui depuis 50 ans ont exercé des responsabilités en Corse, à tous les échelons de la vie publique ; j’y convie aussi les gouvernants, les Corses eux-mêmes, les non-Corses et, pour une période plus récente, les militants clandestins, de façon anonyme bien sûr. L’opinion pourra ainsi juger s’il y a eu ou s’il y a encore des atteintes à la démocratie, si l’acculturation des Corses est une réalité ; si le sous-développement économique existe ; si les promesses officielles ont été toujours tenues ; si les fruits de l’expansion ont été équitablement répartis ; si les droits de l’Homme ont été bafoués en Corse ; s’il existe des injustices sociales majeures et s’il y a eu du racisme anti-corse; si les conditions de parité et de progrès ont été créées ; si le fonctionnement de la justice a été satisfaisant, s’il y a eu des polices parallèles etc… nous saurions aussi alors quels sont les éventuels responsables (…).

Nous devons essayer de façon concomitante et inévitablement imparfaite de concilier quatre objectifs :

– promouvoir et enraciner la paix

– perfectionner la démocratie

– amorcer le développement économique et social

– conforter et ouvrir la culture corse sur toutes les cultures et en particulier sur la Méditerranée, notre berceau naturel ».

 

13 mars 1992, interview sur Arritti

Le peuple acteur

«Certes, en 30 ans, le combat de décolonisation a progressé, et la conscience nationale s’est affermie. Mais bâtir une Nation moderne, juste sur le plan social, ouverte sur la Méditerranée et l’Europe, prospère, va nécessiter des efforts majeurs pendant la prochaine décennie où il faudra allier capacité de lutte et réflexion, mobiliser le peuple, afin qu’il devienne le véritable acteur et le bénéficiaire du changement radical dans son destin ».

 

 

1er avril 2004, devant l’Assemblée de Corse L’effort collectif

indispensable

«On entend dire qu’on ne veut pas voter avec nous. Dites-moi, pourquoi ? Nous sommes émules de Le Pen ? Nous sommes des gens infréquentables ? Nous sommes des voyous ? Nous sommes des gens qui ne respectons pas les règles en général ? Nous sommes des gens critiquables sur le plan de la morale publique ou privée ? Quì, l’ascelle sò chjare ! Soldi ùn ne pigliemu micca. Avantaghji qui ne sont pas dus, on ne les revendique pas ! Je mets au défi un seul des conseillers ici et des autres absents de dire une fois que nous avons tenté une manoeuvre oblique.

Vous savez que nous sommes des partenaires loyaux. Nous voulons dépasser les querelles, nous voulons dépasser les drapeaux, nous voulons dépasser les exigences étriquées de nos appareils partisans pour véritablement souscrire à un projet collectif. Nous tendons la main, et quand nous vous tendons la main, vous nous tournez le dos ! Vous trouvez normal que des gens qui représentent 30.000 voix, on n’ait même pas eu la décence, non pas de discuter avec eux pour faire une union, vous êtes tout à fait libre de vos choix et c’est démocratique, mais même pas de leur parler, comme à des pestiférés ! On entend parler de cordon sanitaire, pourquoi ? Nous sommes des nazis ? (…) Alors je voudrais appeler à un peu de mesure, (…) pour vous dire simplement qu’il faut faire un effort collectif de révision de nos conceptions que les campanilismes étriqués, qu’il faut avoir recours à des forces transcourantes, qu’il faut mobiliser la société, qu’il faut donner de l’espoir, qu’il faut donner du courage, qu’il faut s’engager, qu’il faut se respecter. Et ce ne sont pas les combines d’arrièrecour qui résoudront quelque chose. Ne croyez pas que le problème corse va être résolu par la répression. Ne croyez pas que le problème corse va être résolu par le laxisme. Le problème corse ne peut être résolu que par la concertation, par la démocratie, qu’il faut faire vivre et revivifier, par le travail collectif, par un effort de chacun sur lui-même se tenant à distance de ses propres coteries et de ses propres amis. Voilà l’effort qu’il faut faire sur nous-mêmes. »

 

1er avril 2004

Le péril mafieux

«Ce qui guette la Corse, ce n’est pas de devenir une région du Tiers-Monde ou du Quart-Monde. Ce qui guette la Corse, c’est qu’en dix, quinze, vingt ans, elle ne devienne un pays comme la Sicile.

Pourquoi ? Parce que c’est un pays qui a des richesses naturelles considérables, où la violence est endémique depuis des centaines d’années et qu’elle a connu, c’est vrai, un regain contemporain depuis vingt ans. Mais aussi parce c’est un pays où demain, avec un marché européen extrêmement solvable, vous avez la possibilité très vite de créer une économique artificielle.

Oui, vous allez avoir des héliports, des ports, des fréquentations, des sociétés de gardiennage, vous allez avoir des drapeaux corses partout, mais vous aurez perdu l’essentiel : vous aurez perdu votre âme et vous aurez rendu impossible tout retour à la démocratie. Ce pays est plus menacé par la mafia dans les cinq, dix, quinze ans qui viennent que le sous-développement. Bien entendu, il y aura une Corse à plusieurs vitesses, cela nous le savons.

Moi, je vous demande, je vous adjure de bien comprendre que sans aucun calcul, nous vous tendons la main à toutes et à tous. »

 

11 décembre 2015

L’inéluctable liberté

«Nous appartenons, toutes et tous, que nous soyons Corses d’origine ou Corses d’adoption, que nous résidions ici ou ailleurs dans le monde – composante alors de la diaspora –, à ce peuple qui est une communauté millénaire, dotée d’une langue, d’un territoire insulaire, d’une histoire commune ; dans sa vie tumultueuse où il a subi des agressions –Barbaresques, Romains, Pisans, Génois et enfin Français– il a toujours témoigné d’une forte passion pour la liberté, générant, de manière chronique, des luttes de résistance et d’émancipation. La dimension nationale corse repose sur une base indiscutable : la volonté de vivre un avenir commun, la maîtrise de notre destin et de notre territoire.

(…) Plus de cinquante ans de luttes, sur tous les terrains, par des moyens légaux et illégaux – FLNC – ont permis à la société corse de mûrir, de bâtir un consensus fort autour de la démocratie, de l’identité, de la justice sociale, de la nécessaire, rapide et réelle évolution des Institutions ; les revendications, largement adoptées à l’Assemblée de Corse et en phase avec la société insulaire, en portent témoignage.

(…) Le seul obstacle à la réalisation de l’intérêt collectif du peuple corse réside dans la dénégation de l’État et dans sa collusion avec le système claniste, à l’agonie, certaine et inévitable. Nous sommes à trois jours du droit d’ouvrir le chemin de la liberté ; les forces conservatrices ne peuvent plus maintenir la Corse en situation de servage, si ce n’est par l’arsenal funeste des fraudes, des pressions ; la poussée progressiste, plurielle, ici et dans la diaspora, se renforce avec la jeunesse qui se lève, sans violence.

Elle doit déboucher sur un choix démocratique, clair, incontestable qui nous permettra de savourer la liberté puis de construire – avec toutes les forces ouvertes au dialogue – un Pays moderne, développé, plus juste, adossé aux valeurs de l’humanisme et réconcilié avec lui-même.

Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, notre histoire, notre volonté collective poussent notre peuple à accéder à la liberté, dans le cadre d’un contrat d’émancipation avec la France, respectueux des intérêts légitimes des parties. C’est inexorable. »

 

8 décembre 2016, 50 anni d’Arritti

Construire un pays

« Le challenge qui nous attend est immense : remettre cette société au travail et construire un Pays moderne. Il n’existe pas de challenge plus exaltant, pour la jeune génération, que d’accéder à la paix et à la liberté collective qui doit être réalisée exclusivement par les moyens démocratiques, non violents.

Aujourd’hui, il est évident que la Corse, qui dispose de tant d’atouts, a emprunté ce chemin ; il faut le conforter, le fiabiliser.

La moisson sera belle.

Le message est constant, il appartient à tous les démocrates de créer les conditions et les moyens de créer par le biais de convergences, des recherches de synergies et des plateformes d’action, les chemins du progrès et de l’espérance.

Il est illusoire de croire qu’une seule force militante, ou des responsables charismatiques puisse changer la société en profondeur. Le succès ne pourra être que collectif. Je suis persuadé que le statut d’autonomie interne, au sein de la République française, négocié avec l’État, inséré dans la Méditerranée, son berceau naturel et dans l’Union européenne, son avenir, est adapté à la solution de nos problèmes. »

 

6 février 2017, sur son blog

La probité

«À l’ARC, nous avions compris dès le début de la lutte, en 1967, que le couple «État-Clan» était redoutable; nous avions analysé ses mécanismes de domination sur la société insulaire ; nous savions que le pilier de l’aliénation coloniale était l’absence de démocratie, assise sur la fraude électorale, la corruption financière et civique. Nous avons mené une lutte intransigeante et continue contre ces fléaux et n’avons jamais accepté, ni dans la société ni dans nos rangs, la moindre entorse à cette ligne de conduite, même s’il a fallu sanctionner de rares fois, sans états d’âme, des errements minimes ; car nous savions et nous savons encore plus aujourd’hui que la survie et la liberté du peuple corse, la création d’un Pays moderne ne peuvent passer que, notamment par l’assainissement démocratique, une probité irréprochable, une transparence certaine, une gestion rigoureuse, une société plus juste.

C’est un aspect vital de notre lutte car l’absence de démocratie ne peut qu’ouvrir la porte à une émancipation de pacotille, à une économie frelatée générant un tissu économique perverti, à la mafiosisation de la société. Il n’y aura aucun compromis ; car il vaut mieux perdre un pouvoir qui serait conservé de manière douteuse, donc inefficace et fragile, que renoncer à la démocratie et à l’éthique qui sont et resteront les principales garanties de l’avenir de notre peuple et de notre pays ».

 

15 octobre 2017, Cungressu custitutivu di Femu a Corsica

L’éthique et la démocratie

« Il faut être très attentif au respect de démocratie et d’éthique. Ce n’est pas un ingrédient supplémentaire que la démarche que nous faisons.

Réfléchissez, ce pays a failli ne plus exister, parce que les forces liguées de l’État et du clanisme local ont réduit la démocratie à l’état de serpillière, et parce que la probité est devenue une pratique de dérision. La corruption, le népotisme, la prévarication, les achats de vote, l’avilissement des consciences, ont été un des éléments clés du gouffre dans lequel nous avons failli tomber (…) Un mouvement comme le nôtre, s’il transige avec des principes de démocratie (…) de probité et de loyauté, je vous le dis, il est voué à l’échec. Pour une raison simple, aujourd’hui le discrédit du système politique corse vient essentiellement de son absence de morale, de son échec politique, de son absence de rigueur, de démocratie et de probité. Si à un moment donné, dans les années ou les mois qui viennent, on s’aperçoit que dans la pratique ou autre, on commence à emprunter des chemins de traverse, la population va se détourner de vous immédiatement.

L’avantage compétitif, différentiel, le plus important que nous ayons au sein du peuple corse et de la diaspora aujourd’hui, c’est la transparence, l’honnêteté et la défense de la démocratie.

Alors j’insiste véritablement pour que ces concepts, que vous partagez tous j’en suis sûr, deviennent demain une règle de conduite absolue et que les instances nécessairement habilitées dans nos institutions à surveiller cet état de choses, le fassent avec diligence, sans esprit d’inquisition, en respectant le droit des gens, en respectant la confidentialité, mais en respectant surtout la démocratie et la probité ».

 

24 novembre 2018, Remise du Prix Coppieters

La non-violence comme arme absolue

«Notre nationalisme est antinomique de la guerre, notre nationalisme n’est pas enfermement, notre politique c’est l’ouverture, notre politique n’est pas xénophobe, la fraternité avec tous les peuples est une règle intangible. Mais la liberté et la dignité sont des objectifs communs.

Le refus, l’intransigeance du dialogue ont inévitablement suscité chez certains peuples et dans certaines conditions des réactions violentes qu’on peut ne pas partager, qu’on peut critiquer au point de vue de l’éthique mais quand même qui s’explique. Il faut avoir affaire à eux du matin au soir sur des problèmes concrets pour assister sans broncher au déni de justice, aux répressions, aux mensonges, aux attentats de polices parallèles, en évitant le piège mortel qu’on nous a toujours tendu et qui nous entraîne dans la guerre civile que nous avons toujours refusée. Parce que la guerre civile est toujours l’ami objectif du colonisateur (…) Ce combat que nous menons est un combat progressiste car il s’enracine dans la démocratie (…) Notre lutte est absolument démocratique et nécessaire et la non-violence est une arme absolue mais elle n’est pas assez usitée».

 

 

«Sarà diffìciule ma, cun a fede, l’urganisazione è l’unità, vinceremu. Perchè ùn avemu micca u drittu di perde ».

Message adressé à un ami, Carlu Castellani, le 12 août 1976, depuis la prison de la Santé, traduisant toute sa détermination à aboutir et sa conviction du besoin d’une organisation solide.

Edmond s’est particulièrement impliqué ces derniers mois pour la réussite du Congrès constitutif et de l’Assemblée Générale de Femu a Corsica.

 

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