Absent de Corse car en déplacement au Pays basque pour un rendez-vous fixé depuis plusieurs mois avec le Président du Gouvernement basque, Iñigo Urkullu, Gilles Simeoni a adressé un message aux participants du débat du 29 septembre. « Il ne peut y avoir d’autre chemin, pour la Corse, notamment dans sa lutte contre les dérives qui la minent, que celui de la démocratie réelle » a dit le Président du Conseil Exécutif.
Pour « faire reculer durablement les logiques mortifères ainsi que les dérives mafieuses ou pré-mafieuses (…) le peuple corse, dans la diversité de ses choix et de ses expressions, à un rôle majeur à jouer ».
«Notre responsabilité d’élus est immense.
Notre responsabilité de citoyens est immense. Notre responsabilité de militants engagés depuis des décennies pour le droit de notre peuple à la vie et à la maîtrise de ses choix essentiels est immense. Et particulièrement vis-à-vis de la jeunesse, à laquelle nous devons sans relâche expliquer, y compris à l’aune de notre propre expérience, un enseignement de notre histoire collective récente: chercher à combattre les dérives autrement que par la démocratie conduit à activer des mécanismes qui reproduisent et renforcent les errements que l’on prétend combattre. »
Un message insuffisamment entendu, hélas, vu la nouvelle de la création d’un nouveau groupe clandestin… «Cette spirale infernale nous renvoie à des années de plomb que la Corse n’a, hélas, que trop connues » a dit également Gilles Simeoni, particulièrement dans « une société gangrenée par l’argent facile et la drogue, où le recul de la cohésion sociale et culturelle facilite le passage à l’acte, et où l’organisation du modèle économique global, notamment dominé par la spéculation immobilière et la place importante des marchés publics, fournit un terreau propice aux dérives mafieuses ou prémafieuses. »
Or « c’est par l’action de fond, politique, économique, sociale et culturelle que nous ferons reculer et disparaître les mécanismes qui génèrent (ces) dérives. »
« Le moment est venu, parce que la Corse est à un point de bascule, entre la liberté et la terreur, d’agir ensemble pour construire ce pays démocratique qui a été au coeur de nos rêves et de nos engagements depuis des décennies. »
«Organisons-nous, dotons-nous d’une méthode, regardons ce qui s’est fait dans les autres pays ou îles qui ont eu à combattre des dérives de ce type, disons ensemble que nous ne voulons pas d’une société qui soit fondée sur les rapports de force armés, sur les pressions, et sur la peur. Et agissons démocratiquement pour que les forces de l’espoir et de la vie l’emportent. Les autres chemins mènent à l’impasse. Celui-là nous conduira à la victoire. »