Le vote exprimé des Corses a dit à 56%: Simeoni SÌ, l’État dans sa dénégation pense : Simeoni NON! L’équation s’affiche comme insoluble ! L’est-elle ?
Si Macron est Maître des Horloges, Simeoni est fils de l’histoire. Nos trotteuses datent de bien avant les pyramides, celles de l’État en Corse seulement de Louis XV. Mettre les pendules à la même heure nécessite volonté et réglages.
À ce jour, le Grand Maître des Horloges jupitérien n’a eu de cesse de répandre ses foudres pour détruire la mécanique du terrien Simeoni. Du marteau du pupitre d’Erignac à l’enclume de Cuzzà, le Maître a envoyé la cognée car Simeoni est solide.
Jupiter active sa cellule élyséenne secrète pour les coups les plus bas, délègue la préfète pour tordre les aiguilles qui continuent d’afficher insolemment l’ora corsa ; mandate ensuite son premier horloger, pour bloquer la grande trotteuse sur le statut quo tout en s’ingéniant à démontrer qu’il met de l’huile dans les rouages. Huile ou/et sable ?
Pour le sable, les adversaires politiques de Gilles Simeoni continuent d’alimenter l’entonnoir jacobin, imprimant pour certains leur paradoxale « autonomie », aussi indélébile qu’un pâté… de sable. Jouer contre son camp, contre son peuple en danger de mort, qu’importe !
En rajoutent quelques fonctionnaires zélés de la territoriale, nostalgiques du bon vieux temps. But : gripper la machine pour la mener à la casse et récupérer les morceaux, refaire un puzzle. Problème: l’ancien canevas n’existe plus !
Ne sont pas en reste nos alliés de la coalition Pè a Corsica qui ont prêté serment sur la Custituzione. Vouloir priver la Corse d’un député européen – François Alfonsi – favorisant mécaniquement le RN, ce n’est plus un grain mais un gros caillou, une vraie « faute politique ». Comment après cela dire pour les municipales : « embrassons-nous, Folleville » ?
En conclusion, dans ce billard à quatre bandes, tout a été fait pour enfermer et neutraliser le soldat Simeoni. Pourtant Gilles Simeoni, homme d’exception, estimé de par la filiation, l’histoire, l’éthique personnelle, résiste, reste positif. Il pourrait tout réussir, la Corse avec.
Ce même homme de paix, médiateur idoine, ne peut être réduit à une caricature de perturbateur de l’État jacobin français. Stop aux pièges, manoeuvres de déstabilisation ; stop au harcèlement.
Macron doit s’emparer de l’offre de paix encore sur la table sous peine de possibles jours sombres pour tous. Personne ne peut le souhaiter. Un deal gagnant-gagnant est encore possible. Harmonisons le carillon de notre Dame avec le Diu vi Salvi Regina dans une réconciliation au-delà du religieux. Les pendules de la grande cathédrale et de la Santa du Niolu seront alors synchrones.
Anziani per l’Avvene.