Tribune libre

Sans autonomisme, il n’y aura plus d’Alsace

« Touche pas à l’Alsace ! » Des milliers de manifestants rejettent la réforme territoriale.

Voici une tribune libre que nous adresse un fidèle lecteur. Le jacobinisme sévit bien au-delà des frontières de la Corse. Avec la loi NOTRe, administrativement la région Alsace n’est plus et cette disparition est cruelle a bien des militants autonomistes qui défendent leur langue, leur culture, leur terre. C’est comme si la Corse était de nouveau rattachée à la Provence… Insupportable, inacceptable ! Sulidarità cù u pòpulu alsazianu !

 

Les sombres méthodes pour en finir enfin avec l’Alsace ne sont rien d’autres que la suite de l’œuvre du voleur et profiteur Louis XIV qui dure depuis des siècles. Mais voyons ces injustices de plus près. Comme tous les peuples alémaniques du Rhin supérieur dont l’Alsace fait toujours partie, malgré l’occupation française, ces pays ou peuples ont une très longue histoire qui date environ du Ve siècle, mais inutile d’aller si loin pour comprendre ce qui s’est passé comme guerre et comme misère avec notre Heimat. En 1648, l’Alsace est colonisée par la France une première fois et nous avons perdu plus de 60% de notre peuple. C’était le début de la manipulation pour un futur Grand Est dans lequel l’Alsace n’a pas sa place, puisqu’elle n’est pas française. Elle n’est pas non plus allemande. Comme les Autrichiens, les Suisses ou les Luxembourgeois, les Alsaciens aspiraient à être un pays à part entière. Ce n’est que par la force que son destin a été brisé.

Occupée et exploitée, les malheurs se sont suivis jusqu’au jour où l’Allemagne nous a débarrassé du colonisateur français en 1871.

Puis, devant l’obstination de nos responsables politiques autonomistes, l’Allemagne nous rendra une liberté grandissante à partir de 1911 en donnant naissance au land Elsass-Lohtringen.

Sans entrer dans les détails, ces 47 années « allemandes » auront été les plus prospères que l’Alsace ait connues. Evoquons simplement les avancées sociales qui inspireront la France sur bien des points. Hélas, cette existence sera remise en cause par les voyons Hansi et Wetterlé, traitres en chef, qui emploieront des méthodes de propagande indigne pour convaincre le peuple alsacien qu’il est français. Des méthodes si efficaces que les nazis s’en inspireront par la suite, pour faire la promotion de leur idéologie.

Louis XIV poursuivant son œuvre trois siècles après sa mort… pour aboutir à la Première Guerre mondiale.

Autant de souffrances qui seront épargnées à la Suisse qui a su garder son indépendance et sa neutralité, tandis que l’Alsace après bien des souffrances est à nouveau colonisée par la France. Les traitres ont repris le dessus et l’autorité par la force. Le pouvoir légitime de nos élus a été déclaré nul et non avenu sans aucune consultation des Alsaciens avant que d’être confié à des étrangers.

Il y a des pans de l’histoire qu’il faut rappeler, comme les mensonges du Général Joffre à Thann. Ces promesses résonnent plus que jamais aux oreilles des Alsaciens quand ils entendent un Premier ministre de la France nier l’existence du peuple alsacien à la tribune de l’Assemblée nationale et qu’ils voient un gouvernement bafouer la démocratie pour rayer l’Alsace des cartes du monde.

Chers élus, cher peuple d’Alsace-Lorraine, nier l’existence d’un peuple pour le plonger dans une sombre existence, c’est préparer sa disparition. L’Alsace n’a pas besoin des béquilles de la France pour avancer. Au contraire, débarrassée de son boulet français, elle connaîtra une nouvelle prospérité.

Notre Heimat ne disparaîtra que si le peuple le décide, pas autrement ! Le Grand Est ne nous concerne pas, nous sommes un pays alémanique, comme la Suisse, tout le reste est criminel et punissable.

Martin Hell.