Alain Ferrandi et Pierre Alessandri

Déni de justice

«Serions-nous les victimes collatérales des tensions qui opposent le gouvernement à la majorité territoriale depuis le 06 février 2018? Ou sommes-nous, plus simplement, les boucs-émissaires d’une vengeance d’Etat qui ne veut pas dire son nom et qui se poursuivra sans fin, malgré notre condamnation et l’accomplissement de notre peine ? »

Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, condamnés pour l’assassinat du préfet Erignac, tout comme Yvan Colonna, qui a toujours nié son implication, restent victimes de la vengeance d’État, subissant, double et triple peines. Leurs droits sont à nouveau bafoués dans le rejet de leur demande d’aménagement de peines. Une nouvelle illustration du concept de « peuple préféticide » et de l’impossible réconciliation. Femu a Corsica s’insurge.

 

«Femu a Corsica s’insurge de manière solennelle suite aux nouveaux refus essuyés par Alain Ferrandi et Pierre Alessandri concernant leurs demandes d’aménagement de peine après 20 années passées en prison. Il est aujourd’hui évident et même plus caché par le Parquet général dans l’argumentaire développé pour justifier ce refus, que la seule raison de ceux-ci résident dans le fait qu’Alain Ferrandi, Pierre Alessandri et Yvan Colonna sont considérés comme des « détenus particuliers » dans une affaire particulière et « sacralisée » par l’État.

Et ce, alors que leur comportement en détention est jugé exemplaire et qu’ils auraient eu gain de cause dans la même situation s’ils avaient été condamnés pour une affaire de droit commun lambda, fusse-telle très dramatique. La vengeance d’État est entérinée au détriment de la démocratie et de l’État de droit, faisant fi de surcroît de la double peine intolérable infligée aux familles et aux proches.

Cela ne peut être accepté par aucun démocrate digne de ce nom. Ni l’immense peine compréhensible de la famille Erignac, égale à toutes les peines de tous les drames humains qui ont jalonné le conflit d’essence politique entre Paris et la Corse depuis 50 ans, ni la situation politique actuelle de l’île qui cherche à enraciner dans la Paix, la démocratie, la réconciliation et la reconnaissance, ne peuvent justifier ce comportement belliqueux et mortifère de l’État, centré autour d’une logique de vengeance. Il est plus que temps que le président Emmanuel Macron et le gouvernement tournent le dos à cette logique porteuse d’impasses dangereuses pour la Corse et pour la République ».

 

Pè a Ghjunta Femu a Corsica

Ghjuvan’Filice Acquaviva,

Sicretariu Naziunale

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