Parmi les nombreuses motions adoptées par l’Assemblée de Corse, deux sont particulièrement importantes dans le contexte.
Face aux drames quotidiens qui se jouent en Méditerranée, l’Assemblée de Corse a adopté une motion à l’unanimité (avec non-participation de la droite de Jean Martin Mondoloni) pour la mise en place d’un dispositif d’accueil pour les réfugiés.
La motion était déposée par le groupe Andà per Dumane de Jean Charles Orsucci. Elle rebondissait à l’initiative des présidents de l’Assemblée de Corse et de l’Exécutif d’accueillir les réfugiés de l’Aquarius et du Lifeline récemment confrontés à la fermeture de ports européens.
Elle s’appuyait également sur une précédente motion adoptée en 2015 à l’unanimité (droite comprise).
Fidèle à sa culture d’accueil et parce que « la Corse doit prendre sa part dans la gestion des migrants », l’Assemblée de Corse « affirme être favorable à l’accueil des réfugiés, demande la création d’une commission ad hoc composée de membres de l’Assemblée de Corse de présidents d’intercommunalités, de maires et des services de l’Etat chargée de trouver des solutions pour un accueil efficace des réfugiés ».
Cette motion consacre et honore la volonté de solidarité et d’humanité des élus de la Corse.
Autre motion votée à l’unanimité, sur le rapprochement des prisonniers politiques.
Déposée par le groupe Corsica Lìbera et après quelques amendements de l’opposition: « L’Assemblée de Corse réitère solennellement ses multiples demandes afin que tous les détenus corses soient rapprochés de leurs familles conformément aux législations en vigueur ».
Cette motion intervient après la condamnation de trois militants nationalistes qui comparaissaient pourtant libres et ont été incarcérés au terme de leur procès pour des faits datant de 2012, une décision qui va à l’encontre du climat d’apaisement auquel appelle inlassablement la majorité nationaliste depuis juin 2014 et l’arrêt de la violence clandestine. Elle intervient aussi face au refus obstiné, voire revanchard, du système judiciaire de lever le statut de Détenu Particulièrement Signalés aux condamnés dans le cadre de l’affaire Erignac, empêchant injustement leur rapprochement.
Elle rappelle enfin que « l’Assemblée de Corse s’est déjà prononcée en faveur de la mise en place d’un processus global devant inclure à la fois le rapprochement des détenus et la question de l’amnistie ».
Fait à noter aussi, l’Assemblée de Corse a adopté sa premières motion, présentée de manière bilingue, issue de l’Assemblée des enfants ! Elle réclame la mise en place d’une plate-forme ou coopérative de distribution de denrées alimentaires produites sur l’île (circuits courts) à destination des cantines scolaires insulaires.
L’eletti anu sciaccamanatu i zitelli è i so insignanti !