Lassitude d’une année électorale surchargée (primaires, présidentielles, législatives, territoriales), mauvaise météo sur toute l’île avec les premières grosses chutes de neige dans l’intérieur (certains bureaux du Boziu et de la Castagniccia n’ont pu ouvrir dans la matinée), mais aussi de fortes pluies et du vent en tempête dans plusieurs régions, provoquant des coupures de courant dans de nombreuses régions de l’île (Castagniccia, Boziu, Venacais, Haut Ascu, Niolu, Golu, Balagna), campagne courte et sans véritable débat d’idées, avec des polémiques qui elles aussi ont lassé l’électeur… autant de raisons invoquées pour expliquer la forte abstention (47,83 %) mise en avant par les observateurs. Il faudra s’interroger et trouver le moyen de remobiliser les électeurs face à leur avenir, non seulement pour le 10 décembre prochain mais aussi pour les prochains scrutins.
Ceci dit, cette abstention n’affecte pas le score nationaliste tant les deux listes ont su mobiliser largement plus qu’elles ne l’avaient fait par le passé ce 3 décembre 2017.
De plus, cette évolution de l’abstention est à rapprocher du constat fait ailleurs en France.
Quoiqu’on en dise, hormis les élections présidentielles (ce qui peut s’expliquer par un désintérêt de l’électorat nationaliste) c’est encore en Corse, qu’on vote le plus quel que soit le scrutin.