Ce mercredi, au moment où Arritti sera sous presse, un rassemblement de soutien à André Paccou devait s’organiser devant le tribunal administratif de Bastia. Le 11 avril 2017, cinq personnes avaient été condamnées pour insultes, injures et menaces le visant. Ce 24 octobre, l’une d’entre elles seulement a fait appel de cette condamnation. Porte-parole de la Ligue corse des droits de l’Homme, André Paccou est devenu une cible par toutes sortes de procédés d’intimidation d’autant plus persistants jusqu’ici qu’ils n’étaient pas sanctionnés.
Posts injurieux sur Facebook, messages menaçants, actes d’intimidations, l’ont conduit à porter plainte. Ces accusateurs ne sont pas des victimes et doivent comprendre qu’on ne peut invoquer de liberté d’expression en pareil cas, que les propos sales et haineux ne sont pas gratuits et ont des conséquences. Certains ont compris qu’ils étaient allés trop loin. D’autres persistent. Il faut stopper ces comportements insupportables.
C’est pourquoi, plusieurs centaines de personnalités politiques ou de la société civile ont apporté leur soutien à André Paccou et à la LDH, eux, le soutien des plus faibles devant la justice et les autorités, des sans-papiers aux prisonniers politiques et leur famille. Voici le texte remis à la presse ce dimanche 21 octobre lors d’une conférence de presse du Comité corse de la Ligue des Droits de l’Homme.
« La liberté d’expression ce n’est pas la liberté d’injurier et de menacer La malfaisance des mots porte en germe la violence.
Notre capacité à faire société repose sur notre capacité à donner sens à la fraternité en reliant les valeurs de justice, de tolérance et de respect de l’autre.
La société dans laquelle nous nous reconnaissons refuse que soient attisées les différences au profit d’une identité dévoyée.
Nous voulons que nos enfants vivent dans une Corse réconciliée avec elle même.
Pour ces raisons, nous sommes solidaires d’André Paccou. Victime d’une campagne haineuse depuis près de deux ans ce sont des centaines d’injures et de menaces qui le visent.
C’est avec ces mots que nous l’avions assuré de notre soutien dans son combat pour défendre les valeurs humanistes alors que comparaissaient, le 11 avril 2017, devant le tribunal de Bastia, certains responsables de cette campagne indigne.
Le tribunal lui avait donné entière satisfaction ; condamnant les prévenus pour insultes, injures publiques ou menaces.
Aujourd’hui, une seule de ces personnes fait appel.
L’audience est fixée au mercredi 24 octobre 2018.
Dans un contexte, à la veille d’une élection européenne, où l’extrême-droite tente d’exploiter la misère d’ici contre la misère d’ailleurs, il est important que nous nous mobilisions pour soutenir à nouveau André Paccou dans son combat pour la fraternité ».
Arritti porghje sustegnu à Andria Paccou è tutti i s’amichi chì si danu cù generosità à difende i più dèbbule, a ghjustizia è l’umanità.