Samedi 7 octobre, ils étaient une centaine, élus, militants et sympathisants du PNC et leurs soutiens, pour s’inscrire dans le fil de la préparation de l’important événement de ce dimanche 15 octobre à Corti : le congrès fondateur de Femu a Corsica pour sa transformation en véritable parti de gouvernement. Objectif de cet « appel des 100» : sensibiliser militants nationalistes et au-delà, chaque Corse à l’importance de ce moment historique pour affronter les enjeux et permettre l’investissement de tous à la construction de notre pays. Nombre de militants veulent ainsi sortir des clivages de partis, et contribuer à la réussite de ce congrès, mais aussi faire vivre, au sein de Femu a Corsica, le message de l’autonomie. Leur ligne est claire pour rassembler le peuple corse : un outil pertinent, Femu a Corsica. Et un objectif, l’autonomie! Voici le texte remis à la presse par entre autres Fabienne Giovannini, conseillère exécutive, Nadine Nivaggioni et Antonia Luciani, conseillères territoriales, François Alfonsi, maire d’Osani et ancien député européen.
«Dimanche 24 septembre, nous avons participé à la « dernière AG du PNC » tenue à l’Université de Corse. Cette AG a acté la décision de se fondre dans Femu a Corsica.
En quinze années d’existence, le PNC a accompli sa part de chemin. Il a été déterminant dans le « virage démocratique » que le nationalisme a accompli au tournant de la décennie et qui a conduit à l’élection de mars 2010, quand Femu a Corsica a ouvert la voie, pour la première fois, à une démarche nationaliste à vocation majoritaire. La victoire de Bastia en 2014, celle des élections territoriales en décembre 2015, et enfin celle des législatives de juin 2017, l’ont confirmée. Nous sommes désormais aux responsabilités.
Le PNC a longtemps hésité avant d’arriver au vote de son AG du 24 septembre dernier par lequel il a décidé de se fondre au sein de Femu a Corsica.
Nous avons été des acteurs engagés pour combattre le fractionnement des sigles, Partitu di a Nazione Corsa, Inseme pè a Corsica et Chjama Naziunale, et nous avons appelé de longue date à la constitution d’un seul parti, un véritable parti de gouvernement, Femu a Corsica.
Nous l’avons fait en particulier à travers Arritti, en décembre dernier, à l’occasion de l’événement d’i so cinquant’anni, et nous nous sommes beaucoup investis dans les groupes de travail qui ont travaillé à la mise en place de Femu a Corsica telle qu’elle interviendra dans une semaine.
La voie du rassemblement s’est imposée désormais. Nous en sommes les premiers satisfaits. Dimanche 15 octobre, nous serons dans la foule des militants et sympathisants qui créeront Femu a Corsica, comme nous l’étions déjà le 29 juillet dernier à l’appel de Gilles Simeoni. Ce sera une étape historique.
Cet événement contribuera fortement au lancement de la campagne électorale à venir en vue de l’installation de la nouvelle Assemblée et du nouvel Exécutif de la Collectivité Unique de Corse. Et surtout, le nouveau parti Femu a Corsica donnera une dimension nouvelle pour relever les défis qui nous attendent, face à un gouvernement qui fait la sourde oreille, et face aux enjeux multiples de la mandature à venir.
Au sein de l’Exécutif de Gilles Simeoni, au sein de l’Assemblée de Corse, à travers Arritti, dans notre vie militante, nous avons travaillé sans relâche et contribué ainsi à la progression des idées qui constituent aujourd’hui un courant d’opinion majoritaire en Corse.
L’engagement qui est le nôtre au sein de l’Alliance Libre Européenne, qui regroupe les plus grands partis nationalistes d’Europe, et de Régions et Peuples Solidaires qui fédère tous les mouvements régionalistes de France, nous a permis de développer une coopération internationale de première importance. Ces engagements sont garants de l’esprit démocratique du nationalisme corse qui sera demain fédéré au sein de Femu a Corsica, parti européen.
Notre courant, dont l’image autonomiste est très forte dans l’opinion corse, est indispensable à l’équilibre du message qui sera porté demain. Nous nous engagerons pleinement dans la campagne électorale dans l’objectif d’ancrer durablement les nationalistes aux responsabilités et construire notre pays.
Pour les années qui viennent, la feuille de route est donc claire : un mouvement autonomiste plus puissant et mieux organisé, une union des nationalistes qui assure la stabilité politique et qui conduise à l’abandon définitif de la clandestinité, et un dialogue/rapport de forces avec l’État pour que l’inscription de la Corse dans la Constitution avec son statut d’autonomie intervienne d’ici la fin de la décennie.
Il conviendra, dès le lendemain de la mise en place de la nouvelle assemblée, de préciser le contenu de ce nouveau statut, d’un point de vue économique, social, culturel et environnemental.
Nous faisons partie, notre parcours et notre engagement en témoignent, de ceux qui œuvreront en
ce sens pour la défense des intérêts du peuple corse et la mise en œuvre d’un véritable développement durable pour la Corse.
Nous appelons tous les autonomistes, tous les militants pour une Corse démocratique, écologiste et solidaire à rejoindre la démarche Femu a Corsica le 15 octobre prochain à Corti. »