In stu principiu di u 2019, eccu l’auguri à i Corsi di i Presidenti di u Cunsigliu Esecutivu è di l’Assemblea di Corsica
Gilliu Simeoni, presidente di u Cunsigliu Esecutivu di Corsica
Madame, Monsieur, cari cumpatrioti, C’est la quatrième année déjà que j’ai l’honneur de vous présenter mes voeux.
Le temps qui passe n’enlève rien à la fierté que je ressens de pouvoir ainsi m’adresser à chacune et à chacun d’entre vous que vous soyez en Corse ou à l’extérieur de l’île.
Je le fais aujourd’hui avec une émotion accrue eu égard aux circonstances particulières qui ont touché ma famille. Je le fais aussi en ayant plus que jamais la volonté d’être fidèle aux valeurs de démocratie, d’intégrité et d’humanisme qui ont balisé le chemin ouvert il y a plus d’un demi-siècle.
Comme chaque année, mes premières pensées iront vers celles et ceux d’entre nous qui sont dans la peine. Celle de la maladie ou de la perte d’un être cher. Celle de la solitude, de la précarité ou de la pauvreté. À vous qui êtes dans l’incertitude du lendemain, je veux dire que vous n’êtes pas seuls. Oui les choses sont difficiles et nos moyens souvent limités face à la complexité de la tâche.
Mais nous avons la volonté inaltérable de placer la solidarité au coeur de notre société.
La Corse par son histoire, par sa culture, par sa capacité à s’inspirer de ce qui se fait ailleurs, est capable d’inventer des réponses fortes aux inégalités qui minent le contrat social.
Comme chaque année également, je pense aux prisonniers politiques qui subissent, en plus de la privation de liberté, la peine injuste et illégale de l’éloignement qui frappe également leurs familles.
Oui, ces deux exemples nous le rappellent, cette année a été, par bien des aspects, douloureuses pour la Corse et pour beaucoup de Corses. Les difficultés sont en effet nombreuses.
Difficultés économiques et sociales, soulignées par la crise des gilets jaunes. Difficultés institutionnelles, avec l’immense chantier de la Collectivité de Corse. Un chantier sans équivalent ni précédent, et dans lequel se sont pleinement impliqués les agents et fonctionnaires de la Collectivité, et de ses agences et offices. Je souhaite leur rendre hommage, et leur redire que nous ferons, ensemble, encore mieux lors de l’année à venir.
Difficultés politiques enfin, avec une année qui aura notamment été celle des occasions manquées dans les rapports entre la Corse et Paris. Toutes les conditions étaient réunies pour la construction d’une solution politique globale, et d’un véritable statut d’autonomie.
L’État a refusé le dialogue.
Nous ferons tout pour que ce qui n’a pas été possible en 2018 le soit en 2019.
Une année 2019 qui sera cependant elle aussi il faut le dire une année à haut risque.
Dans le monde, avec une situation internationale inquiétante et des défis majeurs à relever, comme celui du réchauffement climatique dont les conséquences nous ont frappés durement avec la tempête Adrian.
En France et en Europe, avec une crise profonde à laquelle les institutions et les gouvernants peinent à trouver des réponses crédibles, renforçant dans les opinions publiques la défiance ou la colère.
Année difficile enfin dans notre île où tant reste à faire dans tous les domaines et pour tous les acteurs. Oui, nous avons des chantiers à engager ou à parfaire, des difficultés à surmonter, des retards à rattraper.
Pourtant, je suis certain que nous allons réussir. J’ai confiance dans nos atouts, dans notre jeunesse, dans notre diaspora, dans nos entreprises, dans nos acteurs sociaux et culturels, dans nos forces vives, dans notre intelligence collective.
Je crois aussi que nous avons collectivement mûri et progressé. Dans notre capacité à respecter l’autre dans ses différences, comme dans notre volonté partagée de faire avancer la Corse. Et que, quelle que soit la diversité des opinions politiques, il est désormais évident pour tous qu’il existe un peuple corse, ouvert, généreux, capable d’intégrer celles et ceux qui le souhaitent et de trouver en lui les ressources qui lui permettront d’inventer son chemin vers le bonheur.
À cet égard, je sais que les Corses attendent de nous des résultats concrets dans les domaines du quotidien, comme sur des questions qui engagent notre avenir. Le moment est venu d’accélérer notre action, d’en préciser la cohérence d’ensemble, de mieux souligner les priorités qui sont les nôtres. Les semaines passées ont envoyé à cet égard des signaux forts. Préemption à Cavallu, action commune à Bruxelles des îles de Méditerranée, progrès du numérique avec l’installation de la fibre dans toute la Corse en cinq ans, abaissement du prix des billets d’avion pour les résidents à partir de 2020, programmation de 79M d’euros de travaux pour la rénovation des lycées et collèges.
Nous allons renforcer cette dynamique. Dès le mois de janvier, la Conférence Sociale consacrera ses premiers travaux au prix des carburants et des produits de consommation courante. Et dès la première session de l’Assemblée de Corse, le Conseil Exécutif proposera la feuille de route de l’année 2019, précisant les mesures et les décisions phares qui seront prises et mises en oeuvre dans chacun des domaines clé.
Mais avant cette rentrée chargée, profitons de cette soirée de nouvel an, de nos familles, de celles et ceux qui nous sont chers, et sachons tendre la main à celles et ceux qui autour de nous en ont besoin.
Cari cumpatriotti, di core, vi precu un bon Capu d’Annu.
Vi dicu torna una volta quantu sò fieru è unuratu di a vostra cunfidenza.
Vi dicu torna una volta, in nome di a mo famiglia, quantu simu stati cummossi ind’è u dolu chì ci hà tocchi, da i vostri scritti, da e vostre parolle, da a vostra presenza.
Vi dicu torna una volta quantu sò sicuru, più chè mai, chì stu paese da fà, si farà, indè a pace, a demucrazia è a libertà.
È vi dicu infine, incù fervore, rispettu è fratellanza, Pace è Salute per voi è tutti i vostri. »
Ghjuvan’Guidu Talamaoni, presidente di l’Assemblea di Corsica
Care cumpatriotte, cari cumpatriotti, L’annu chì si compie, ùn hè statu sempre felice. Doli, doli pùblichi, doli privati dinù chì pè e famiglie ùn sò micca menu pisii. Difficultà d’ogni ghjornu per tanti Corsi. Eppò, nant’à u pianu pulìticu, l’edea chì u cambiamentu ùn và micca abbastanza in furia. È ghjè vera.
Eppuru, sìate cunvinti chè no travagliemu senza piantà per circà à migliurà a situazione.
Cù a nostra vuluntà, a nostra fede, i nostri sbaglii dinù.
Ancu sè tuttui i mezi necessarii ùn l’avemu, ci vole chè no cambièssimu e cose.
A quistione suciale hà pigliatu ssi pochi mesi, forme nove. Ma ùn hè nata avà. È per quessa chì a nostra primura maiò hè stata di accupassi di i Corsi chì càmpanu à straziera.
I nostri sforzi ùn bàstanu micca, ma avemu digià messu in ballu u pianu contr’à a puvertà, a « carta ritirata », u prugramma Zeru disimpiicati à longu andà, a calata forte di i biglietti d’aviò per un dettu. Ma a suluzione vera hè di custruì un sviluppu ecunòmicu à prò di tutti, per chì ognunu campessi bè di u so travagliu.
Oghje, ùn hè mancu a pena u casu.
Per contu meiu, pensu chì a ghjustizia suciale deve esse u primu scopu di e nostre stituzioni è di a nostra maghjurità.
Allora, cum’ella ci insegna u Papa Francescu, ci vole à girà u spinu à u « cunsumerìsimu vurace » è urganizà megliu a spartera. Porghje a manu à u chjucu, à quellu di quì, à quellu d’altrò.
Cusì saremu à tempu l’eredi fidi di a Corsica eterna è i citatini d’un Auropa sfarente ghjusta è generosa.
Sta sera, à l’entre d’un annu novu, vogliu chè no pensèssimu à tutti quelli chì, Corsi o micca, sò soli, privi d’affettu, malati o in dolu. Vogliu dinù salutà i nostri chì fèrmanu in priggiò o à a machja.
È divvi chì sta Corsica felice è in pace, l’avemu da custruì ! Per contu nostru, faremu l’impussìbule per chì à a fin’di quist’annu, a sucetà corsa sìa a pena più bella è più ghjusta chè avà.