Cavallo : une île trahie et vendue

Le coup d’arrêt de la Collectivité de Corse

Nous avions écrit le 16 mars 2018, l’article ci-dessous qui s’inscrivait parfaitement dans la campagne de sensibilisation – qui dure depuis des décennies – contre l’aliénation de l’île de Cavallo, partie intégrante du territoire national :

«Cet îlot paradisiaque de l’extrême sud de la Corse est certainement le raccourci saisissant du résultat gravissime, généré depuis des décennies, par la combinaison du laxisme, de l’indifférence complice de l’Etat, de la spéculation mafieuse. C’est le résultat achevé, triomphant et impuni d’un processus colonial où le droit est foulé aux pieds, la démocratie ridiculisée.

Que cette leçon serve au Peuple corse, s’il ne veut pas que sa propre terre puisse servir de copie à la réédition de ce désastre. Une terre hors du droit, sans âme, sans culture, sans peuple, avec uniquement un parfum d’ambre solaire et le jackpot gagnant d’un affairisme débridé utilisant la violence.

On a souvent utilisé le terme inapproprié de mafia en Corse ; il peut très bien s’appliquer à Cavallo. Il nous a semblé intéressant de publier à nouveau l’article que nous avions écrit en juillet 2008 ; dans un second article, nous ferons une transition avec la situation actuelle parfaitement décrite par la réalisatrice Jackie Poggioli de France3 Corse.

Il serait temps que la Corse mette un terme définitif à cette très fâcheuse dérive afin que, faute de sauver la terre et de changer son mode de développement, on puisse en garder la propriété et la maîtrise, dans le cadre de l’état de droit. Il appartient à la République Française de faire enfin les démarches appropriées relevant de sa responsabilité, lourdement engagée. » (Fin de citation)

La Collectivité de Corse, vient de réagir avec détermination pour faire jouer son droit de préemption sur un terrain de 3 hectares. Dans le cadre strict du droit, sans aucune violence, nos Institutions ont décidé de mettre un terme à une politique laxiste qui a conduit au désordre actuel sur l’île de Cavallo.

Toutes les terres où il est possible d’utiliser cette procédure ou de transiger avec les propriétaires, doivent faire retour au Peuple Corse. Comme les forêts hier et la cession des terres des trusts qui ayant acté le refus total de la Corse de laisser réaliser un Schéma spoliateur en 1972, ont cédé leurs biens au Conservatoire du Littoral, gestionnaire actuel de 17.000 hectares qui sont et restent la propriété du Peuple corse.

 

Edmond Simeoni.