Victoire absolue en Corse

L’impact pour Régions et Peuples Solidaires

Une telle victoire en Corse ne peut rester sans effet dans les autres Régions, Outre-Mer comme dans les Régions Historiques de l’Hexagone, celles que Régions et Peuples Solidaires regroupe dans une même Fédération politique.

 

Le « régionalisme », tradition historique de la vie politique française, va sortir largement renforcé par la victoire éclatante du mouvement autonomiste en Corse.

Sur le plan institutionnel, la position prise par la très officielle Association des Régions Françaises témoigne déjà d’une réalité objective : la victoire nationaliste aux élections corses n’est pas vue avec le même regard selon que l’on est à Paris, au cœur de l’appareil d’État, ou en Région et confrontés au quotidien à la réalité réductrice du jacobinisme français. Tous ceux qui rêvent d’un avenir de développement pour leurs territoires se sont reconnus dans notre victoire en Corse !

Cela ne peut qu’avoir un effet positif pour tous les partis régionalistes et autonomistes, en Bretagne, en Alsace, au Pays Basque, en Occitanie, en Catalogne, en Savoie, en Moselle et ailleurs, que la Fédération Régions et Peuples Solidaires regroupe depuis 20 ans désormais.

D’une part sur le fond du message : si l’État est amené à dialoguer sur l’avenir de la Corse, c’est parce qu’il est sous la pression de forces non inféodées au pouvoir parisien, et non le contraire.

Comme on l’a cru tellement, et beaucoup trop longtemps, en Corse, être dirigés par des gens « bien placés » à Paris n’apporte pas de plus-value pour le territoire. C’est la volonté du Territoire qui doit s’affirmer pour espérer peser face à Paris, et le vote en faveur des partis « régionalistes » est le meilleur moyen d’y parvenir. Et chacun le constate : la Corse, en élisant des députés nationalistes plutôt que des députés «Macron » comme l’ont fait les autres territoires, est bien plus présente au sein de l’hémicycle du Palais Bourbon que n’importe quelle autre région. Via internet, et les réactions nombreuses parvenues d’Outre-Mer et de partout dans l’Hexagone – jusqu’à l’ancien Ministre de la Défense Charles Millon ! -, il apparaît clairement qu’un nouvel élan est devenu possible pour les courants régionalistes en France depuis la victoire en Corse.

La prochaine élection à l’agenda électoral français sera les élections européennes.

La dynamique qui prend corps depuis le 10 décembre dernier donne à R&PS une opportunité nouvelle. À la Fédération de structurer son message, de porter une démarche et d’aller ainsi à l’élection de mai 2019 avec davantage de force, en relayant partout le message que la Corse vient de faire résonner dans toute la France. Le scrutin est prévu pour une circonscription unique. C’est un obstacle, car le régionalisme n’est présent que sur certains territoires, et donc ne pourra probablement pas atteindre seul le seuil de 5 % des voix pour avoir des députés dans un corps électoral français majoritairement métropolitain. Mais c’est aussi une chance, car en parlant d’une même voix pour tous les territoires, il trouvera plus facilement son espace politique désormais, y compris dans les médias nationaux, grâce à la percée effectuée en Corse.

Les étapes sont fixées : été 2018, Congrès R&PS, probablement au Pays Basque, point d’orgue pour lancer la campagne européenne de R&PS ; fin 2018, négociations pour pouvoir constituer une démarche plurielle ayant les meilleures chances d’assurer des élus ; et, mai 2019, comme cela avait été le cas en mai 2009, réussir à envoyer un, ou plusieurs, députés européens à Bruxelles et Strasbourg. C’est parti !

 

François Alfonsi.

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