Trè campioni di Francia di Scalchi

O chì bella ghjuventù !

Torna una bella prudezza di i nostri zitelli di a Federazione di Scalchi in Corsica. Trè campioni di Francia chì vènenu à scrive un antra bella pàgina di u sport corsu. Evviva !

Un territoire d’à peine 330.000 habitants et pas moins de 3 titres de champions de France obtenus parmi les 1785 joueurs qualifiés dans toutes les Ligues Fédérales de France. Chjìbba! Encore un résultat historique pour la Ligue Corse des Échecs. Ils étaient plusieurs dizaines, jeunes et accompagnants, à se rendre à Hyères du 14 au 21 avril pour apporter une nouvelle démonstration de la politique gagnante de la Ligue. « Alors qu’il y a une dizaine d’années, à quelques exceptions près, les Corses avaient des résultats moyens mais logiques par rapport à un territoire d’à peine 330 000 habitants, tout a été bouleversé » nous dit celui qui y a cru et a progressivement mis en confiance cette Ligue qui depuis s’illustre sur la scène internationale. Pour Léo Battesti, « grâce à la stratégie sportive adoptée par la ligue corse privilégiant le développement de masse et une formation adaptée au niveau de jeu, le sommet de la pyramide a été considérablement relevé. Cette année, la Corse a réussi à faire mieux que des ligues riches de millions d’âmes ».

Trois titres de champion de France : chez les U12 féminine, la Fiumurbaccia Elora Micheli a dominé les débats. Carton plein également pour Marc’Andria Maurizzi qui s’est déjà fait un nom. Chez les U10, le Bastiais Apollo Deladerriere a survolé de bout en bout la compétition. À souligner la prometteuse 5Eme  place de Cloe Serra de la Scacchera’llu Pazzu (région de Portivechju).

Marc’Andria Maurizzi
Elora Micheli
Apollo Deladerriere

Un autre classement nous honore : « le premier des 880 clubs de la Fédération Française des Échecs est le Corsica Chess Club! C’est le Maître internationale Michael Massoni, qui l’a reçu des mains de l’une des plus grandes légendes échiquéennes, l’américain Susan Polgar!»

« Je suis littéralement ému, les performances de nos jeunes sont extraordinaires. Elles font honneur à notre île. Nous pouvons être fiers d’eux, de tous leurs formateurs, et de l’exemplaire comportement et la solidarité de leurs familles… Aujourd’hui, la Corse s’affirme comme un exemple non seulement pour sa masse, mais aussi pour son élite. Car tout est lié, c’est cela la force de cette stratégie de développement » témoigne encore Léo Battesti pour qui cette nouvelle prouesse repose sur quatre piliers :

  1. le talent individuel. Il est obligatoire.
  2. l’intelligence collective. Celle qui unit les joueurs entre eux, les parents entre eux, la ligue avec tous.
  3. la bonne stratégie. Celle que la ligue développe depuis vingt ans, tournée vers une initiation de masse en synergie avec les structures échiquéennes. Celle que, malheureusement, nous sommes peu à avoir adoptée…
  4. le travail. Tout aussi incontournable que le talent. Et là notre encadrement s’avère efficace et impliqué.

Une stratégie toute simple, mais ô combien payante, dont devraient s’inspirer toutes les disciplines dans l’île et que devraient peutêtre davantage encourager les collectivités, afin de faire émerger une élite pouvant faire de notre île une référence encore plus éclatante.

À l’échelle mondiale en effet, on privilégie le star system. Miser au contraire sur le sport de masse contribue non seulement à mieux construire une société de valeurs et de reconnaissance collective, mais elle pousse vers le haut nos jeunes et fait émerger des talents insoupçonnés.

C’est une bien belle démonstration que nous apporte le jeu d’échecs en Corse.

Fabianna Giovannini.

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