Cumu fà nazione ? Cumu fà ricunosce u pòpulu ? Cumu custruisce u paese ? Cumu sparghje l’edea ? Cumu sbuccià ? Sò dumande ch’Edimondu Simeoni purtava in core à ogni soffiu di vita. Ci hà lasciatu, ma fèrmanu e so parulle, i so cunsiglii, e so brame d’avvene. Arritti i vole tramandà. Ghjustizia è demucrazìa èranu per ellu priurità. A dicìa torna u 15 d’aostu 2018…
Priurità
«La Corse a soif de liberté – depuis toujours –, de démocratie, de dignité et de développement depuis 60 ans.
La Corse dispose de cartes maîtresses pour préparer l’avenir, comme sa diaspora de grande valeur, mais aussi une épargne de 10 milliards d’euros, sans oublier les richesses naturelles importantes et une jeunesse volontaire.
Comment faire reconnaître notre peuple ? Comment acquérir la liberté et protéger la terre ? Comment agir et lutter ? Comment construire un Pays de droit et de développement plus juste et plus égalitaire et qui doit reposer sur les principes de l’humanisme ? Surtout, il faut écarter toute idée d’utiliser la force et la violence, ainsi que la rupture avec l’État français. Un Statut de véritable autonomie et dans le cadre de la République française, nous semble raisonnable.
C’est notre revendication inchangée depuis 1973.
Oui, mais comment agir ? Comment faire ? Comment construire la démocratie et notre Pays ?
Le premier objectif est d’accroître la conscience ici et dans la diaspora puis, de façon loyale, de travailler avec toutes et tous dans une société apaisée et de chercher, en vue de l’union sur tous les terrains, des solutions, des contrats électoraux et des concertations.
La Corse, en souffrance, a perdu ses valeurs de travail, de respect et d’honnêteté. L’intérêt général s’est dissout dans les égoïsmes et dans l’argent. C’est pour cette raison que la priorité doit être donnée fermement et partout à la démocratie, à l’éthique, au civisme, sans faiblesse, priorité aussi, à l’éducation et à la formation dans le respect de la liberté, du partage, de la fraternité et de la solidarité.
Dans tous les domaines, le challenge majeur pour enraciner la paix est de faire progresser la société de manière plus juste et plus équitable.
Le Peuple Corse – Corses d’origine ou Corses d’adoption, Corses qui vivent ici ou dans la diaspora – ils sont environ 1 million – ne doit pas craindre l’ouverture, la compétition et il doit refuser l’autarcie et le racisme, tous deux mortels.
Du même mouvement et dans le même temps, il faut internationaliser l’information sur la Corse – il existe une opinion et une conscience publiques internationale –, chercher des partenaires économiques et culturels échanger tous ensemble les idées et les projets… L’Europe, la Méditerranée et le monde nous sont ouverts avec les voyages, les réseaux de communication les marchés, les conférences.
La lutte – responsable et pacifique – est capitale pour briser la soumission coloniale : des manifestations, des élections, de la créativité… La non-violence est une arme utile qui sert la paix ; le peuple corse doit y trouver sa place et s’impliquer dans ce combat car les opportunités sont importantes et les résultats assurés.
Bien sûr nous n’avons pas une quelconque prétention de choisir ou d’imposer une route ; de facto nous voulons une simple et brève contribution pour la recherche collective d’une solution adaptée pour traiter « la question Corse ».
Rien ne pourra arrêter la marche du peuple corse vers la liberté et sa volonté de participer, à un niveau modeste, au débat démocratique avec tous les peuples du monde. Il tient sa force et sa légitimité de l’histoire et du droit international « tout peuple a le droit de choisir son destin de manière libre » comme le préconise l’ONU: « tout peuple a droit à l’autodétermination ».
Engageons-nous avec conviction et courage. La liberté nous attend. »