Femu à Corsica, partitu di guvernu

U messagiu di i « Guardiani di a Memoria »

Image émouvante de militants qui témoignent de plus de 50 années de luttes et de sacrifices. Avec ces visages, défilent en effet les moments parmi les plus durs et les plus généreux de notre histoire contemporaine, depuis Aleria, jusqu’aux sacrifices de la clandestinité, aux combats de terrain pour la langue, pour la terre, pour la renaissance d’une histoire, une culture, une identité. Ils étaient là, sans compter, ils ont donné d’un engagement sans faille quand il n’était pas facile de se dire nationaliste. Et les « jeunes » générations militantes – quels que soient leurs âges et leur parcours– doivent se plonger dans cette histoire avec respect pour en comprendre tout le sens et en préserver les valeurs. Car ces hommes et ces femmes

Comme ils l’avaient annoncé il y a quelques semaines dans un communiqué publié dans nos colonnes, plusieurs dizaines de militants des premières heures de la lutte nationaliste se sont regroupés sous l’appellation «Guardiani di a Memoria », et donnaient une conférence de presse ce samedi 7 avril à Corti.

 

Ils sont 80 à ce jour, et se réclament de la démarche Femu a Corsica. À la tribune, Marie Madeleine Molini, Fellie Griffi, Jacques Fieschi, Xavier Belgodere, Jo Peraldi, entourés de bon nombre de militants historiques, dont Max Simeoni, Roger Susini, Michè Polini, Pierrot Susini, Michè Angeli, José Battesti, Jean Casanova, Jean Paolini, François Agostini, Tony Casalta, Martine et Roger Ristorcelli, Roccu Amadei, Jean Pierre Susini, Jean Poli, Gérard Poyo, André Tomasini, Jean Guidoni, Roland Tafani…

Objectif : « défendre les acquis, promouvoir et accompagner un futur qui ne peut nous échapper », veiller au pacte démocratique qui a prévalu à la création de Femu a Corsica dont ils veulent « accompagner et accélérer la finalisation ».

 

«Par trois fois le peuple s’est  exprimé. Il a remis la gestion des  affaires de la Corse entre les mains  des nationalistes en lutte depuis plus  de 50 ans. Ce fut la victoire exclusive  des idées, hors de toute influence, au  prix de luttes et de sacrifices assumés,  trop souvent ultimes hélas, par des  patriotes, militants sincères et  généreux pour qui seule la défense  des droits imprescriptibles d’un peuple  sur sa terre a toujours prévalu.

 

Conscients d’être les vecteurs de  cette lutte, et rien que cela, nos élus  ont fait serment de porter nos aspirations  au plus haut et de rester fidèles  aux fondamentaux et à la mémoire.

Ces fondamentaux constituent le socle  que nous avons en partage avec eux.  Notre lutte n’a de sens que si ce chemin  nous mène à l’émancipation, à la reconnaissance  de nos droits, par la mise en  place d’institutions appropriées.

 

Ce chemin est tracé et balisé. Nul  n’a le droit de le privatiser, de se l’approprier,  d’en changer ce tracé sans  passer par des décisions démocratiquement  exprimées et validées par des  instances souveraines.

Femu a Corsica, dont la création a été  voulue par plus de mille personnes l’été  dernier, en sera l’instance principale.

Née de la fusion affichée et actée des mouvements Inseme Chjama, PNC, elle  incarnera seule le lieu de débat et de  décision.

 

Parce qu’il a été gravé dans le  marbre qu’à la voix de ces mouvements  se substitue désormais la somme des  voix des adhérents sur le principe de  « une personne égale une voix », nulle  autre instance ou personne physique  ne peut désormais se prévaloir d’incarner  la politique de ce nationalisme  démocratique. Toute autre initiative relèverait  au mieux de la captation, voire  de l’imposture, au pire de la trahison à  ce pacte validé et se situerait en rupture avec celui-ci.

 

Nous, militants de la première heure,  patriotes, avons estimé devoir dans un  premier temps, accompagner et accélérer  la finalisation de Femu a Corsica.

Pour autant, notre action se situera au-delà  de cette facilitation conjoncturelle,  car elle aspire à la pérennité. Rien n’est  achevé au vu du mépris affiché par les  instances gouvernementales et jusqu’à  la plus haute autorité de l’État français.

 

En effet, le Président Macron a fait  sa mue. Du masque girondin à la vérité  jacobine mise en lumière par le feu follet chevènementiste, il n’y eut que le temps  d’une résurrection fermant derrière  Belphégor la porte du cimetière jacobin  dont le claquement glacial retentit  encore à nos oreilles.

Avec la même froideur, à la main tendue  de nos élus reçus à Matignon, il a été  opposé le fameux «lasciate ogni speranza  voi ch’entrate ».La messe est dite.

Tamanta strada da fassi.

 

Par notre engagement dans le temps,  la sédimentation militante, notre éthique,  notre expérience des luttes contre les  barbouzes, contre l’État arrogant et  intransigeant, contre nos propres dérives  et nos démons, nous pensons être les  meilleurs remparts pour défendre les  acquis, promouvoir et accompagner un  futur qui ne peut nous échapper. »

1 Trackback / Pingback

  1. Stampa Corsa, informations corses – U messagiu di i « Guardiani di a Memoria »

Les commentaires sont fermés.