Da leghje è da fà leghje

Da leghje è da fà leghje
Hè stata un bell’appuntamentu ss’8 di sittembre à a Santa di Niolu. L’edizione Alain Piazzola è Corsica Diaspora prisentàvanu u librone da esce da quì à pocu di Pierre Jean Luccioni « i Pastori di Corsica ». Era presente
l’autore per cuntà ssi 20 anni di studii è di ricerche compie oghje nè ss’òpera tamanta chì cuntene ottu libri, frà i quali u primu nùmaru escerà da quì à trè settimane. Eccu ciò chì ne dice Edimondu Simeoni. Arritti ne rivenerà à parlà.
“Lorsque Pierre Jean Luccioni, journaliste à FR3, d’ascendance rurale, corso phone averti, pétri de culture corse, a entamé le travail relatif à la rédaction d’une anthologie du pastoralisme corse, il y a près de vingt ans, sans doute n’avait-il pas évalué de manière précise l’ambition immense du projet, sa complexité, ses innombrables difficultés.
Le début de la réalisation concrète de l’ouvrage, « Pastori di Corsica », de 2009 à 2015, lui a permis de peaufiner son
projet ; la tâche lui est alors apparue quasi insurmontable et il lui a fallu la foi du charbonnier, la ténacité pour persévérer et mener l’ouvrage à son terme, sans aucun soutien financier de quiconque.
Les lecteurs jugeront eux mêmes l’œuvre, son contenu, lesréflexions qu’il engendre, les leçons qui peuvent en être tirées. Il n’y a aucune raison de craindre leur jugement. Il a trouvé le concours d’un éditeur de talent, Alain Piazzola, coutumier des challenges complexes et relevés avec succès ; j’ai moi-même apporté ma modeste contribution,- en tant que président de Corsica Diaspora-, à l’ingénierie de la démarche puis à sa réalisation concrète et enfin à la diffusion des ouvrages. La démarche n’est aucunement ancrée dans le passéisme ; c’est une contribution majeure à la connaissance d’un des principaux piliers de l’histoire de la Corse rurale : le pastoralisme insulaire, lui-même partie intégrante de ce domaine à l’échelle méditerranéenne. Ouvrage de vérité, de mémoire, de gratitude et de valorisation publiques, il réduit à néant les accusations sottes de la fainéantise corse ; il éclaire a giorno le courage, le travail forcené, de ces hommes et des ces femmes, leur frugalité, le goût de la poésie et du chant, les nécessités impérieuses de la vie communautaire et son corollaire, la solidarité; leur société qui a donné naissance,
en grande partie à la nôtre, reposait sur des valeurs et des principes dont les jeunes générations peuvent et
doivent s’inspirer pour préserver la pérennité du peuple corse, accueillant, généreux, pacifique et construire un Pays développé, plus juste, fraternel, pétri des valeurs de l’humanisme. Le message implicite et involontaire de nos frères, les bergers, était, en ce sens, avant-gardiste. »