Il a été un pionnier du chant corse, le sortant du seul cadre folklorique où il était voué… et partant à la conquête des grandes salles parisiennes, et des concerts donnés à travers la France, Antone Ciosi, après ses adieux aux Folies Bergères le 28 novembre dernier, après 53 ans de carrière, a entamé son Ùltimu giru à travers la Corse. Celui qui se définit volontiers comme à la fois « témoin, guetteur et sentinelle du chant corse », voudrait aujourd’hui, à travers cette dernière tournée, se faire « passeur » pour les nouvelles générations. Transmettre le témoin, le talent, la passion, l’amour, le plaisir aussi de partager avec le public ses sentiments et ses espoirs. Un pastore qui guide ses brebis et puise depuis toujours son inspiration dans sa Casinca natale pour mieux nous nourrir de la richesse de nos traditions et du bon sens de ces Corses d’antan. La chanson a rendu Antone Ciosi heureux et il voudrait pouvoir en faire profiter ces jeunes chanteurs qui viennent à sa suite.
Après le succès que l’Ultimu Giru a connu au Palatinu d’Aiacciu, l’artiste se produira au théâtre de Bastia le 1er juin à 20h30. Un évènement, l’ùltimu in Bastia, où primera la fête du chant et de la musique corses avec toutes les aspirations qui l’ont porté depuis cinq décennies. Ainsi, à ses côtés, son fils bien sûr, guitariste qui l’accompagne, Jérôme Ciosi, mais aussi des artistes comme Diana Salicetti, Léa Antona, Jean- Louis Simonpieri , Jean-Vincent Servetto, Jérôme Ferrari, Arnaud Giacomoni et les frères Torracinta (Nicolas et Fanou), excellents guitaristes. Patrizia Poli et Jérôme Casalonga, invités d’honneur, se prêteront également au jeu des duos.
Une soirée magnifique d’émotions et de partage.
Près de 400 chansons, une quarantaine d’albums, Ciosi est un phénomène. Chanteur, mais aussi écrivain et formidable conteur, de sa voix profonde et belle à nous faire voyager, il est avant tout pétri de passions et d’amours pour cette terre, pour ses villages, sa nature, son histoire, ses gens simples, cette Corse des années 50, ingorda di vulè campà cù a so ghjuventù in bullore.
Omu di a terra, arradicatu à a so lingua è a so cultura, Antone Ciosi hà cuntribuitu assai à spàrghjela è sfrumbulala per l’avvene.
À ringraziavi o Maè !