Dans les dernières années de sa vie, Edmond Simeoni a vécu la crise catalane avec inquiétude pour l’Europe et pour la démocratie. Il s’est exprimé à ce sujet à plusieurs reprises, notamment sur son blog. Mais aussi lors de la venue à Bastia le 23 mai 2018 de Elisenda Paluzie, présidente de l’Assemblée Nationale Catalane, ONG de défense du droit à l’autodétermination du peuple catalan, à l’invitation du Cumité Sulidarità Corsica-Catalunya. Lors de son dernier discours public, le 24 novembre 2018, il a également rendu hommage au peuple catalan et à ses responsables injustement emprisonnés. C’était à Aiacciu, lors de la remise du prix Maurits Coppieters, fondation européenne rattachée au parti ALE qui honore chaque année une personnalité qui s’investit en faveur du combat des peuples, de la démocratie et de la paix. « L’Europe, honteuse, frileuse, se tait – par une solidarité qui fait fi de tous les principes majeurs de la loi internationale dont le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes – alors que la situation imposait, au moins et sans prendre parti, qu’elle intervienne pour apaiser le contentieux, conseiller la médiation et surtout le dialogue serein entre les deux camps, afin de trouver une solution contractuelle pérenne, respectueuse de l’intérêt des parties » disait-il aussi en 2017.
Aujourd’hui, c’est bien un combat pour une Europe démocratique qui est en train de se mener en Catalogne. Le 27 novembre 2018, Edmond Simeoni s’exprimait encore sur sa page Facebook sous le titre : « Sanchez tord le cou au droit » et il était prêt à s’investir pour que triomphe le droit en Catalogne.
Restons mobilisés pour nos frères Catalans.
«L’affaire de l’émancipation de la Catalogne est un scandale absolu. Dans un siècle, où les droits de peuples ont été validés et reconnus, sur le plan international, Mr Sanchez, choisit la voie du déni et de la répression. Face au peuple catalan qui est absolument libre de choisir son destin.
Macron le soutient et l’Europe frileuse se tait : ainsi il est possible de mettre en échec et la loi internationale et la volonté populaire des Catalans. Ceci est inadmissible.
Il existe une conscience et une opinion publique internationale, ainsi que des organisations habilitées – ONU, UE –, pour imposer à Sanchez, le chemin du bon sens, en rendant la liberté aux gens embastillés ou assigné à résidence, en permettant le livre droit à l’auto-détermination.
Ainsi, le peuple espagnol qui ne le mérite pas ne serait plus mis au ban des nations ; le droit serait sauf et le dialogue contractuel pourrait s’engager entre les parties.
Si Sanchez persiste, nous disons « Ava basta » « ça suffit ». Il faut alors faire appel à toutes les organisations éprises et respectueuses du droit, tous les démocrates et progressistes, pour constituer un « Collectif International » qui porterait l’analyse et les propositions propres à dénouer une crise dangereuse au plan des principes et risquée au plan de la paix publique.
Je suis disponible pour soutenir, s’engager avec un seul objectif : le Droit doit triompher en Catalogne comme dans tous les autres Pays démocratiques. » •