À l’occasion de son Congrès, l’Alliance Libre Européenne, qui regroupe 45 partis nationalistes européens, dont certains en responsabilité dans leur pays, réuni à Strasbourg le 13 octobre 2023, a rendu un vibrant hommage à Max Simeoni. Une vidéo retraçant son parcours au moyen d’image d’archives et de témoignages de responsables politiques européens qui l’ont bien connu, a été diffusée en présence de son épouse, Marie-Christine et de deux de ses enfants Julia Casalta-Simeoni et Ghjuvan’Carlu Simeoni. Un moment chargé en émotions, où l’on avait du mal à retenir ses larmes.
Cet hommage lui était préparé de son vivant par le Centre Maurits Coppieters, Fondation de l’ALE, qui souhaitait organiser l’évènement en sa présence. Il voulait ainsi un moment fort de reconnaissance et de remerciements à un homme qui a voué sa vie à tous les combats de peuples.
Malheureusement, Max n’aura pas eu le temps d’y assister.
Tour à tour, la présidente de l’ALE, Lorena Lopez de Lacalle, la Fondation CMC, par la voie de Antonia Luciani, Arritti que j’avais l’honneur de représenter, sa famille, par la voix de sa fille Julia, se sont exprimés pour dire combien il a compté, combien il manque.
Arritti diffuse sur son site internet arritti.corsica et les réseaux sociaux la vidéo de CMC et de l’ALE que vous pouvez rediffuser.
Avec lui, un hommage appuyé a été également rendu à Winnie Ewing, figure du nationalisme écossais qui a présidé l’ALE et s’en est allée elle aussi en cette triste année 2023.
« Max Simeoni faisait partie de ces rares personnes qui ont la faculté de réunir les capacités politiques avec les valeurs humaines. Des personnes qui savent être empathiques, qui savent déceler les voies qui nous mènent vers des solutions, même si on les trouve tout doucement. Et c’est ça que Max savait très bien faire » a dit, très émue, la présidente de l’ALE. « C’était un grand ami pour beaucoup d’entre nous. On a souffert le jour que l’on a su la nouvelle. On ne s’attendait pas à le voir partir aussi vite, mais je dois dire que c’est cette amitié qui reste en nous. C’est grande amitié, cette fierté de son peuple, les voyages que l’on a partagés, ailleurs mais en Corse surtout. Ces manifestations, on a parcouru les rues dans différentes villes de la Corse et ailleurs, c’est ça qui nous a soudé, c’est ça qui a fait de l’ALE ce qu’elle est devenue aujourd’hui. C’est une année particulière pour nous tous à l’ALE où on a perdu nos mère et père fondateurs, je voudrais que cet esprit de valeurs humaines et capacités politiques soient vraiment l’héritage que nous allons tous garder dans nos mémoires avec Max et Winnie, et mettre en pratique au jour le jour dans notre vie, à l’ALE, mais pas seulement, dans nos familles aussi, parce que c’est bon d’être de bonnes personnes comme c’était le cas de Max. »
« C’est avec beaucoup d’émotion que je m’adresse à vous aujourd’hui » a dit à son tour pour la Fondation Coppieters, Antonia Luciani. « Lorsque nous avons évoqué il y a plusieurs mois l’idée de rendre un hommage spécial à Max Simeoni avec la Fondation Coppieters, nous pensions pouvoir le faire en sa présence. Entre temps, est arrivé ce que nous redoutions, Max Simeoni nous a quittés. Cet hommage que vous allez découvrir dans quelques minutes, est une vidéo qui retrace son parcours politique, militant et historique en Corse mais également en Europe. Nous avons voulu montrer son importance historique et politique qui s’écrit dans l’histoire corse de ces cinquante dernières années mais également dans une histoire européenne qui nous réunit aujourd’hui. “L’union des peuples minoritaires” comme il le disait, occupe, elle aussi, une place centrale dans le logiciel politique de Max Simeoni. Il participe, en 1981, à la fondation de l’alliance libre européenne (ALE) défendant le droit à l’autodétermination des peuples, comme la diversité culturelle et linguistique. En 1994, il s’inscrit parmi les membres fondateurs de la fédération Régions et peuples solidaires (R&PS), un mouvement rassemblant, à l’échelle de la France, des partis régionalistes basques, bretons, alsaciens, catalans, occitans et corses, dont je salue les représentants qui sont dans la salle. Jusqu’à ces derniers jours, Max aura eu le militantisme chevillé au corps notamment en tant qu’éditorialiste du journal Arritti qu’il avait fondé en 1966.
Max, de par son caractère profondément humaniste, a ouvert un chemin en tant que précurseur de l’internationalisation de la lutte en France et en Europe et nous lui devons beaucoup.
La constance de son engagement, la finesse de son analyse politique, et sa sympathie sont autant de qualité qui nous montrent l’exemple d’un homme qui aura marqué l’histoire.
Je remercie toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de cet hommage, ainsi que sa famille, en particulier sa fille Julia, son fils Ghjuvan’Carlu et son épouse Marie Christine qui nous ont fait l’honneur d’être là aujourd’hui. »
Les innombrables témoignages de sympathies de responsables politiques venus de toute l’Europe à la famille de Max, aux responsables de Femu a Corsica et du PNC présents à la cérémonie, et au-delà d’eux, à la Corse entière, témoignent s’il fallait encore de l’immense travail de sensibilisation et de conviction accomplie par Max Simeoni tout au long de ces années d’investissement au sein du parlement européen et auprès des différentes institutions européennes. Inlassablement il y a martelé le message d’un peuple qui a droit à la vie et à l’avenir. Il a été notre première voix en Europe et dans ce sillage il a été celle de tous les peuples en lutte pour la reconnaissance de leurs droits. Rendez lui hommage. Diffusez la vidéo sur vos réseaux. •