L’Alliance Libre Européenne est à la fois un parti politique reconnu au niveau de toute l’Union Européenne, et un groupe politique affilié au Groupe Verts-ALE.
Entre le 27 septembre, début de l’offensive militaire de l’Azerbaïdjan soutenu par la Turquie contre le peuple arménien du Nagorno-Karabakh, et le 9 novembre, date du cessez-le-feu après la défaite militaire arménienne en raison de la disproportion écrasante des forces en présence, l’action conjointe du Parti et du Groupe a permis la mise en place d’un « Groupe d’Amitié et de Solidarité avec le Haut Karabakh ».
Le processus en a été le suivant :
– Dès le 21 octobre, participation et prise de parole à une manifestation organisée par la diaspora arménienne pour faire pression sur l’opinion internationale pour qu’elle intervienne et fasse cesser les combats.
– Alors que les forces armées azéries accentuent leurs avancées, les députés européens et le parti ALE organisent un « webinaire » pour pouvoir dialoguer directement avec les responsables de Stepanakert (capitale du pays), dont Arminé Aleksajian, vice-Ministre des Affaires Etrangères du gouvernement de la République d’Artzakh. Plusieurs députés répondent favorablement à cette initiative, et émerge ainsi le projet de la création d’un Groupe d’Amitié et de Solidarité avec le Nagorno-Karabakh au sein du Parlement Européen.
– Après le cessez-le-feu finalement intervenu grâce à l’implication de l’armée russe qui a décidé de s’interposer, avec un territoire réduit, géographiquement séparé de l’Arménie avec laquelle le Haut Karabakh n’est plus relié que par le « corridor de Latchine » placé sous protection de l’armée russe, le peuple arménien doit faire face à la reconstruction de son territoire et à la dévastation de la guerre. Pendant ce temps, l’Azerbaïdjan continue ses provocations militaires et rêve d’envahir définitivement un territoire qu’il pourra ensuite « épurer » ethniquement.
Seul un soutien international fort pourra empêcher un tel projet. Le Groupe d’Amitié et de Solidarité avec le Haut Karabakh va donc se créer de façon structurée et durable au Parlement Européen. Il regroupe d’ores et déjà une quarantaine de députés des différents groupes. Ses objectifs :
– La reconnaissance officielle des autorités démocratiques arméniennes du Nagorno-Karabakh.
– Apporter une aide humanitaire internationale aux Arméniens déplacés, bombardés ou privés de ressources, pour la reconstruction de leur pays et pour qu’ils puissent continuer à vivre sur leurs terres ancestrales.
– Dénoncer la dictature azérie. Le conflit Arménie/Azerbaidjan n’est pas un conflit chrétiens/musulmans, mais un conflit entre deux dictatures militaires hégémoniques et une démocratie bien plus faible numériquement et fragilisée par l’issue du conflit.
– Apporter un soutien international total aux autorités arméniennes du Nagorno-Karabakh, notamment pour dissuader les projets potentiellement génocidaires d’Erdogan et Aliyev. •