Extrait de la lettre d’information de décembre 2020
Depuis que la pandémie s’est imposée dans les faits et dans les esprits en début d’année 2020, chacun s’évertue à adapter ses décisions et à piloter ses anticipations. Les entrepreneurs sont en première ligne face à l’incertitude ; celle relative aux décisions publiques ; celle relevant du comportement des consommateurs, clients, individus que nous sommes tous. (…)
Pendant le confinement du printemps, beaucoup en Corse ont envisagé l’hypothèse d’une « année blanche » pour le tourisme. Après un démarrage de saison tronqué et un mois de juillet à tâtons, le cataclysme n’a pas eu lieu et une « saison » a bien eu lieu. Les situations individuelles des entreprises insulaires sont contrastées. En fonction des activités, des modèles économiques, des structures de bilans, des microrégions, on parle de baisses d’activités très variées, et d’effets induits très différents au cas par cas. Certaines entreprises ont plus souffert que d’autres. Dans les portefeuilles de nos fonds, bien qu’en veille active depuis le printemps, nous n’avons pas identifié de nouveau risque, particulièrement en termes de solvabilité à court ou moyen terme. Les dispositifs publics en faveur de la trésorerie des entreprises ont toutefois abondé et pourraient masquer des problèmes différés dans le temps. (…)
Nous avons une certaine sérénité vis-à-vis de nos entreprises et entrepreneurs. Non pas que nous prétendons être imperméables à la secousse de 2020 ; mais plutôt que notre approche des dossiers en termes de sélection et de structuration nous semble augmenter nos chances de traverser cette crise avec de bons résultats. Nous n’avons pas de participation dans le secteur bar-restauration et les hôtels présents dans nos portefeuilles de participations sont peu nombreux et choisis. C’est le reflet de notre politique d’investissement (…) Nos participations sont diversifiées et couvrent des activités qui, si elles peuvent être impactées par le scénario hypothétique d’un « effet domino », bénéficient de facteurs systémiques autres. Nos entreprises de menuiserie, métallerie, logiciel, alimentaire, services paramédicaux, agro-alimentaire, distribution vivent parfois avec la fréquentation touristique mais pas seulement. Elles savent satisfaire des besoins locaux réels, et même parfois s’exporter. (…) •