Ecunumìa

Femu Quì, solide face à la crise

Arritti garde un lien affectif et effectif avec Femu Quì, fonds de capital-risque créé en 1992 avec l’investissement total du journal. L’équipe qui le gère aujourd’hui vient de publier sa lettre d’information et poursuit sa souscription pour le fonds d’investissement de proximité (FIP) «Suminà 4» dont elle gère les placements auprès des PME corses.

 

Évidemment, trente ans plus tard, Femu Quì s’est professionnalisé, même s’il reste un cas d’espèce dans le monde de la finance insulaire, ni banque, ni consortium, ni organisme parapublic en lien avec telle ou telle institution.

Il a fait sa route comme toutes les PME dont il a accompagné l’émergence ou l’essor, avec ce profil à part puisqu’il est tributaire de leurs performances qui permettront, ou non, de rembourser les fonds qu’il y a investis, avec plus-value autant que possible. Cette plus-value rétribue Femu QuÌ et lui donne les moyens de fonctionner, tandis que les retours de capitaux au terme des placements effectués, et les nouveaux fonds mobilisés auprès des épargnants, constitueront de nouvelles participations dans de nouvelles entreprises qui généreront, on l’espère évidemment, de futures nouvelles plus-values. Ainsi se prolonge, et s’inscrit dans la durée, un outil de développement qui apporte des ressources financières aux «Corses entreprenants» dont l’engagement est vital pour développer notre île.

Quelques entreprises qui sont, ou ont été, liées à Femu Quì ont marqué l’histoire économique récente de la Corse: bière Pietra, groupe de pisciculture Gloria Maris, désormais leader français de cette activité, PCM, PME de l’aéronautique adossée à Corse Composite, AM Environnement dans le domaine du recyclage des déchets, Soleco, désormais 70 emplois dans le domaine de énergies renouvelables, le Village des Isles réouvert à partir de la rénovation d’un site touristique en faillite, et bien d’autres moins connues. Elles ont reçu le soutien de Femu Quì qui a facilité leur succès, et qui en a retiré des retombées. Mais il y a aussi la cohorte beaucoup plus anonyme des échecs dont Femu Quì a assumé sa part de pertes. Telle est la destinée des entreprises de capital risque dont la rentabilité est constituée par un solde entre des «provisions» constituées avant d’enregistrer des pertes, et les plus-values qui apporteront des gains. En bientôt trente ans d’existence, Femu Quì a su préserver un solde positif. Mais sortira-t-elle indemne de la crise actuelle? La lettre d’information récemment publiée nous le laisse espérer.

 

En quoi consiste l’action économique de Femu Quì?

L’activité de Femu Quì se décompose en deux grands volets: la gestion du fonds créé par ses propres actionnaires, à l’origine et par le biais des augmentations de capital qui ont suivi, et la gestion de Fonds d’Investissement de Proximité, les FIP, qui sont constitués par des épargnants attirés par les avantages fiscaux liés à cette forme d’épargne qui est tournée vers le soutien aux petites entreprises en création ou en phase d’investissement.

Pour avoir accès à la gestion de ce type de placements, Femu Quì a dû évoluer dans sa structure juridique, et a ainsi obtenu les agréments nécessaires. Il est le seul fonds de ce type basé en Corse, et un des rares en France à ne pas avoir son siège à Paris.

Car «l’épargne de proximité» liée aux investissements réalisés en Corse attire un nombre important d’épargnants, y compris continentaux, car il est accompagné d’un statut fiscal amélioré par rapport aux FIP ordinaires. L’existence de Femu Quì permet de détourner une partie de cette épargne de  son débouché privilégié: le tourisme, notamment à travers des SCI opportunément domiciliées en Corse.

 

Les FIP gérés par Femu Quì

Suminà 2, souscrit en 2016, et Suminà 3, souscrit en 2017 sont clôturés et les placements réalisés donneront leur verdict au bout de huit années. Grâce à l’avantage fiscal de 38%, celui qui a confié 1.000 € a déjà récupéré 380 € de réduction d’impôt la première année. Mais il n’est pas certain qu’il retrouvera 1.000 € au bout des huit années. Cependant, il faudrait avoir perdu beaucoup pour que l’opération soit finalement négative. Et, si la conjoncture est bonne, il peut obtenir une nouvelle plus-value quand ses fonds lui seront restitués au terme de la période de placement.

Suminà 4 est le dernier FIP lancé par Femu Quì fin 2019, et il est ouvert à la souscription jusqu’au 31 décembre 2020. Suite à la modification de la loi, la souscription à ce FIP donnera droit à 27% de réduction d’impôt.

L’articulation entre l’Intervention Femu Quì directe et le FIP est particulièrement adaptée pour la reprise d’entreprise qui suppose un fort besoin en financement en tout début d’activités pour le rachat des parts de l’entrepreneur sortant. Au bout de huit ans, la marche de l’entreprise permet de désengager les fonds prêtés et de rembourser les souscripteurs.

Exemples 2019: Médicorse repris par un Corse cadre financier de 40 ans travaillant sur le continent et désirant s’établir en Corse à un propriétaire fondateur sans succession intéressée à la reprise de son activité.

Hotel E Caselle à Vènacu, au bord du Vecchiu, dont la reprise par les deux enfants du fondateur et un associé demandait de lourds investissements de remise en état d’un établissement créé dans les années 70 et dessiné par Pierre Puccinelli, un des plus grands architectes corses du 20ème siècle. Les repreneurs manquaient de fonds propres pour engager les travaux nécessaires. Femu Quì et le FIP Suminà leur ont permis de le faire. •

Souscrire au Fonds Suminà 4
https://souscription.femuqui.com/#/login

Femu Quì Ventures – Maison du Parc Technologique – Zone d’Activités d’Erbaghjolu – 20600 BASTIA – 04 95 31 59 46