La majorité nationaliste à l’épreuve du temps

La majorité nationaliste est entrée, avec la mise en place de la Collectivité de Corse qui regroupe les deux ex-Conseils départementaux et l’ex-Collectivité Territoriale de Corse, dans une nouvelle phase, celle de la gestion au quotidien des dossiers fondamentaux de la Corse.

Lors des dernières semaines, l’Exécutif et l’Assemblée de Corse en ont donné plusieurs illustrations : futures dispositions du service public des transports maritimes, harmonisation des régimes indemnitaires et du temps de travail pour les 4500 salariés des trois collectivités regroupées, conventionnement avec les Communautés de Communes sur des objectifs concrets de tri des déchets, nouveau règlement d’aide aux communes, suivi du Padduc, etc… Ce numéro d’Arritti vous propose une revue de ces dossiers cruciaux pour l’avenir.

Le dossier des déchets est parmi les plus problématiques, car le retard pris est colossal. Celui des transports est parmi les plus délicats car son environnement social, financier et juridique est explosif, et exposé juridiquement comme l’ont démontré, durant les années passées, de nombreux contentieux perdus par la Collectivité de Corse avec à la clef des amendes considérables. Harmoniser les statuts des personnels n’était pas moins délicat, comme obtenir l’unanimité pour le nouveau règlement d’aide aux communes, ou encore préserver les objectifs fondamentaux du Padduc contre les logiques de spéculation, etc…, etc…


L’enchaînement ininterrompu de dossiers à forts enjeux, alors que la machine administrative se met à peine en place, voilà la réalité qu’il faut gérer, la « tête dans le guidon ». Mais la construction politique doit aussi savoir s’extraire du quotidien, et réussir à organiser la force politique performante sans laquelle il sera impossible de nous inscrire dans la durée.


Il y a un an exactement, dans le grand amphi de l’Université de Corse, le parti de gouvernement Femu a Corsica a été lancé, puis doté de statuts complets avant que la campagne électorale ne commence. Depuis, la concrétisation n’est toujours pas menée à terme, et des dissensions se sont faites jour. Dissensions qui pourraient s’estomper avant la date anniversaire de l’Assemblée constitutive qui avait eu lieu le 15 octobre 2017, adoptant alors des statuts complets. La marche en avant de Femu a Corsica, que rien n’aurait dû retarder, doit reprendre impérativement.
Car ce n’est qu’avec des outils politiques pertinents et fonctionnels que l’on pourra résister à l’épreuve du temps.

 

François Alfonsi.

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