Européennes

Régions et Peuples Solidaires, notre boussole !

Par François Alfonsi

 

Dans une semaine, le 9 juin prochain, auront lieu les élections européennes. Régions et Peuples Solidaires présente ses candidats sur la liste ETE 2024 conduite par Guillaume Lacroix, et soutient Philippe Meynier, agriculteur corse qui nous a toujours été proche et qui fera partie des cinq élus de la liste si elle atteint le score de 5 %. Suivre l’engagement RPS tracé par Max Simeoni il y a 35 ans est la seule boussole qui vaille vu la confusion qui règne dans cette campagne !

 

 

Rarement on aura ressenti une telle confusion au moment d’une élection dont les enjeux ont été délibérément focalisés sur un débat franco-français, alors que l’actualité aura rarement autant dépassé ce cadre étatique étroit.

En haut de l’affiche de la société du spectacle en France, le Rassemblement national et sa tête de liste publicitaire Jordan Bardella. Le grand brun porte beau, multiplie les selfies et flatte tout ce qu’il peut des attentes d’un électorat temporairement attiré par les sirènes populistes. Mais, sous le vernis médiatique, tous les ingrédients nauséabonds sont rassemblés : racisme omniprésent, hostilité déclarée à la solidarité européenne, positions pro-russes en Ukraine, inféodation aux lobbys industriels dont il a voté toutes les demandes à Bruxelles durant cinq années, sans compter bien sûr cette flamme bleu-blanc-rouge, insigne de son parti, qui lui commande de détruire l’idée même de peuple corse ou d’autonomie pour la Corse au nom d’une France uniforme.

 

Quand le vernis craque, les insuffisances émergent, et le grand brun étale sa médiocrité. Mais comme la campagne est invisibilisée ou presque, et qu’un quarteron de médias vendus à l’extrême-droite s’emploient quotidiennement à le soutenir ouvertement, il continue de parader au sommet des sondages. Quand la bulle éclatera, il ne restera rien. Si seulement elle pouvait le faire, ou commencer à le faire, avant le jour de l’élection !

La gauche éclatée suit le même scénario que celui de l’élection présidentielle de 2022. Un « vote utile » finit par choisir une liste et éclipser les concurrents comme Jean Luc Mélenchon avait réussi à le faire en mai 2022. C’est désormais Raphaël Glucksmann qui a trouvé les vents porteurs et qui opère une remontada spectaculaire au détriment de la candidate macroniste Valérie Hayer que l’on a sortie de l’anonymat politique pour la plonger d’un coup dans le bain électoral. La condition de cette performance électorale de Raphaël Glucksmann était de rassembler les fragments d’un PS en plein conflit interne. Mais cette union de façade masque mal sa faible cohésion et l’explosion prévisible des ambitions qui ne resteront cachées que le temps du scrutin.

Derrière Glucksmann, le reste de la gauche cherche à sauver les meubles. La liste des Insoumis s’accroche en arborant le drapeau de la solidarité avec le peuple palestinien dont le massacre continue à Gaza. Celle des Ecologistes, recentrée autour d’un discours urbain qui a écarté RPS, peine à conserver un socle électoral qui lui garantisse de faire 5 % et d’avoir des élus.

 

Puis c’est la multitude des « petites listes » déposées, mais dont beaucoup ne feront qu’une présence symbolique, sans documents électoraux car elles n’ont pas de moyens financiers suffisants. Seules quelques-unes iront au bout de l’aventure, et ce n’est que dans les derniers jours qu’elles pourront émerger sur l’échiquier électoral et médiatique.

Ainsi en est-il de la liste Europe-Territoires-Écologie conduite par Guillaume Lacroix. Régions et Peuples Solidaires y occupe des places élevées, dont la seconde place de Lydie Massard, candidate bretonne de l’UDB, et la neuvième place de Maxence Helfrich, candidat alsacien d’Unserland.

Régions et Peuples Solidaires y a fait prendre en compte ses fondamentaux : statut de résident, démocratie territoriale pour définir des régions culturellement et politiquement homogènes contre la technocratie centraliste qui a décidé de mutiler la Bretagne, d’ignorer le fait occitan, et de nier le Pays Basque, la Catalogne, la Savoie ou l’Alsace, soutien à la Charte européenne de langues régionales, droit des peuples à décider de leur propre avenir, etc.

Au moment de choisir un vote, nous aurons à cœur de suivre le fil historique de l’engagement européen qui est le nôtre, en soutenant la liste qui est celle de Régions et Peuples Solidaires.

Pour 2024, le vote utile c’est la liste ETE 2024, conduite par Guillaume Lacroix. •