Un mouvement démocratique conçu pour mener à terme le projet de sauver le Peuple Corse sur sa Terre. La violence clandestine étant exclue dans les conditions actuelles, les moyens du sauvetage passent par le droit de légiférer et de réglementer grâce à une autonomie pleine et entière.
Une sortie progressive du système de dépendance serait utile avec la collaboration de l’État et à définir avec lui. La France quel que soit son régime politique a besoin de garantie de sécurité, l’Europe aujourd’hui de même, l’île est très proche de sa rive sud.
Les divers statuts octroyés jusqu’à ce jour ne sont pas des petits pas vers une autonomie réelle, les compétences accordées ne sont que dans le cadre d’une gestion, « les élus locaux ne font pas la loi » a dit le Président Macron, donc ils ne font qu’appliquer les décisions du pouvoir central jacobin pour un seul peuple, une seule langue, un seul territoire. Ligne rouge à ne pas franchir. Pas de reconnaissance de Peuple corse, ni de coofficialité pour sa langue.
Pour faire sauter ce cadenas, il faut gagner un rapport de force politique historique, faire plier l’État jacobin. Le demi-siècle de revendication des natios le prouve. Et sans l’adhésion profonde de ce qui reste du peuple corse, on ne pourra pas avoir les moyens de l’empêcher de disparaître.
Le non-droit à la différence est par nature anti démocratique.
Il est naturel que pour combattre cette injustice, les natios soient des démocrates exemplaires. On voit bien que les élections ne suffisent pas, mieux elles peuvent couvrir, servir d’alibi à n’importe quel système. L’État français a laissé libre court à toutes les fraudes, les listes électorales trafiquées, nécessaire selon des modalités précises qui ne laissent aucune place à l’improvisation, aux manoeuvres, aux effets de surprise ou au suivisme d’individu… mais qui assurent une transparence complète. Un mécanisme d’intelligence collective clair qui engage la responsabilité de chacun. Elle est présidée par un bureau renouvelé ou réélu chaque fois : président de séance, un suppléant adjoint, assesseurs pour régir selon le RI les motions, les documents éclairant le vote, la qualification des militants appelés à voter, etc.
Elle peut être convoquée exceptionnellement si besoin par l’Exécutif, le comité de coordination, par une pétition signée par un nombre de militants donné au RI, suivant une procédure précise…
De toutes façons, une AG, sauf cas de force majeur, est l’aboutissement d’une période bien définie de préparation où les motions, les contributions des instances, les candidatures internes pour le fonctionnement, externes pour la représentativité externe sont portées à la connaissance de chaque militant ainsi que les réactions qu’elles amènent. Le jour de l’AG les débats sont pratiquement épuisés et il ne reste en fait qu’à les trancher.
Les explications de vote courtes peuvent être faites et tout est transcrit dans le compte rendu d’AG que chacun recevra.
Les autres instances seront évoquées dans les prochains Arritti à commencer par la base, l’organisation des militants au sein du peuple de l’île et de la diaspora.
C’est d’elle que tout se construit pour le sauvetage du peuple au sein d’un peuple qui, face à son destin, ne peut donner de procuration à personne.
Max Simeoni.