Ce lundi 30 octobre, des listes pour élire l’Assemblée Unique, ne sont connues que celle du Rinnovu et de l’alliance
« Insoumis-PCF ».
La gauche socialiste semble avoir échoué dans sa tentative de « Front républicain» anti-natios. La droite aligne deux listes, une LR de Valérie et l’autre régionaliste de Jean Martin.
Les natios en bavent pour sortir la leur. Un peu comme la gauche ils ont pléthore de candidats. À gauche, pléthore de chefs de morceaux de troupes, les natios des troupes un peu amaigries avec des têtes plutôt rigides.
Trop de composés dans les trois composantes modérées à caser et une « ouverture » promise à faire qui ne soit pas un simple recyclage. Le retard à fusionner a sérieusement compliqué l’exercice toujours difficile en la matière.
La fusion décrétée le 15 octobre à Corti n’a-t-elle été que symbolique ? Femu a Corsica servira d’enseigne à la liste pour les territoriales en décembre et les principes, la charte éthique, les statuts votés devant un millier de participants une promesse à réaliser en 2018, après les élections… quand ce sera possible…
D’ici là, les composés feront leur liste suivant la logique électorale qui était la leur, celle d’une coalition. Après avoir tortillé des années durant pour faire un parti, le calendrier ne leur permet pas de faire autre chose que cette élection pour l’Assemblée Unique avec l’espoir d’améliorer leur score et peut être d’obtenir la majorité absolue…
Une élection n’est jamais gagnée d’avance quel que soit l’avantage du départ. Pour le moment les composantes coalisées en option de fusion prochaine ne sont que des favoris pour décembre.
L’absence d’opposition pour le moment, les difficultés des droites et des gauches à ériger leurs listes, les difficultés pour leur regroupement au second tour, n’est pas une assurance tout risque pour les natios.
Mais le danger est qu’il induit un intérêt commun négatif pour tous les éléments du compotier : celui de nuire de concert à rabaisser, à éroder le seul qui a encore la tête hors de l’eau.
Ajouter les problèmes intra natios pour être en position d’éligibilité, d’y figurer avec quelques fidèles pour les postes d’Exécutif ou autres, de coopter des ouvertures qui ne peuvent se contenter d’être dans le dernier tiers de la liste. Bref tous ceux impliqués fortement en interne comme en externe ne tiennent pas à ce que cela ne soit un « triomphe» d’Inseme et de Gilles pour le nommer.
Mais si on est réduit au rayonnement « charismatique » d’un seul, n’est-ce pas la faute de tous les « chefs » qui se sont servis de leurs organisations comme de rampes de lancement d’une course à l’éligibilité en négligeant le terrain et aboutissant ainsi à, presque, du tout électoral.
À ajouter dans le compotier la disparition des conseillers généraux et leur recyclage en compression numérique dans une Chambre des territoires brumeuse et cela donne l’allure d’une centrifugeuse avec des débris à éjecter.
Personne ne peut regretter sans rire la disparition des Conseils généraux mais pour faire mieux car ils n’ont été le plus souvent que du social de proximité claniste ou des crédits de goudrons pour les entreprises de travaux publics « amies ». Jeune, il y a belle lurette, j’entendais parler de routes pavées d’or pour les maires côté François Giacobbi, président du Conseil général unique, et celles de trous pour les opposants.
Il y a eu de « petits élus », maires et conseillers généraux qui ont fait de leur mieux, du bien. Certes. On le reconnaît volontiers mais de là à ériger une colonnade à la gloire de l’institution qui a été le relais principal du clanisme et du jacobinisme mortifère pour l’île et son peuple, il y a contre sens historique.
Je proteste contre tous les natios qui pourraient traîner des restes de ce passé.
Notre mission est de les effacer pour reconstruire notre peuple sur sa terre dans le monde bouleversé de nos jours. L’électoralisme bête est un risque. Les bons sentiments ne suffisent pas.
La citoyenneté pour la démocratie exige la responsabilité de chacun, l’effort de s’organiser pour l’intelligence collective.
On ne sauve pas un peuple par procuration. Les dangers persistent : centralisme jacobin « à régionalisation compatible », Europe des États et non des peuples, flux migratoires et financiers incontrôlés….
Depuis longtemps notre comportement a traîné pour se mettre au niveau de notre mission historique. Il est encore temps, je ne peux m’empêcher de l’espérer.
Ressaisissons-nous. Si je me trompe, je serais si heureux de faire mon mea culpa.
Max Simeoni.