E riflessioni di Max Simeoni

Une seule arme efficace : l’intelligence collective

Le second tour des municipales est renvoyé sine die par la pandémie du coronavirus. Les maires n’ont plus qu’un seul axe à suivre, l’aide qu’ils pourraient apporter aux plus démunis, aux personnes âgées isolées… En attendant la fin du confinement, rien n’est assuré. Quand prendra-t-il fin ? Comment en sortirons-nous ? Avec prudence, progressivement, par étape sans doute, pour ne pas allonger la queue de la contagiosité… Les décideurs devront agir au coup par coup selon les moyens en masques, en tests, en médicaments. En attendant ils observent la courbe du nombre des malades et des décès et se réjouissent un jour sur l’autre qu’elle s’aplatisse tant soit peu…

 

Toute la polémique politique d’hier est caduque pour sortir de la crise virale. Les États dominants devront revoir leurs certitudes. Plus la masse de la population planétaire augmente, plus ils deviennent vulnérables. Entre autres aux virus.

Que la pandémie en cours s’arrête par l’action de l’homme ou d’elle-même, la domination construite sur l’accumulation du profit portera en elle des bombes à retardement proportionnelles.

Il pense qu’il est maître, qu’il peut tout résoudre à sa main. Les océans et les villes pollués, la biodiversité issue de millénaires d’adaptations lentes, à plusieurs facteurs intriqués et successifs, peut-on les maîtriser à notre guise ? Pour les poissons des enclos marins aux poissons nourris avec des boulettes fournis par les industriels ? Pour l’air des grandes villes des habitations filtres à air et des climatiseurs si le climat transite ?

 

Nos valeurs affichées de liberté, de respect de la personne humaine ne sont pas appliquées. Sont-elles conformes à la Convention de Genève qui voulait humaniser les guerres, bien traiter les prisonniers, ménager les civils ? La logique de guerre est qu’on doit gagner à tout pris, que l’agresseur est toujours l’autre, et quand on se défend on a tous les droits. User de la bombe atomique ou raser des villes, exemple Dresde lors de la dernière « grande guerre » n’est que du terrorisme d’État.

On ne peut pas se fier à l’autre, on accumule les arsenaux atomiques pour une guerre qui pourrait anéantir l’humanité.

Impossible mais il faut faire peur pour être « respecté ». Tout État aspire à posséder sa bombe.

L’équilibre de la terreur. Que d’argent dilapidé qui a manqué à faire du bien !

Le monde de demain ne pourra pas être que celui des plus forts.

Il devra être celui de l’intelligence collective. Elle ne peut pas être basée sur l’égocentrisme des individus et des populations. Elle passe par le respect de l’humain et la compassion. Si tout le monde ne peut être aussi charitable que Mère Thérèsa ou soeur Emmanuelle, si le mérite doit rester une valeur, si le talent doit être reconnu, ils doivent être au service de l’intérêt collectif et surtout ne pas lui porter atteinte.

 

Une ère nouvelle va venir.

Quand ? Impossible à dire. Il faudra sans doute quelques crises de plus virales, climatiques ou autres pour qu’elles mobilisent nos sociétés et nos gouvernants, pour sortir de la logique du Rapport de forces.

Mais pour nous enfants de cette terre insulaire «bénie des dieux », la plus belle (Kallisté), pour nous ce Peuple qui n’a jamais eu en tant que Peuple la possibilité de dominer d’autres Peuples mais qui a dû toujours lutter et se maintenir avec plus ou moins de mérite pour survivre, nous qui sommes seuls face à nous mêmes pour le sauver dans le monde tel qu’il est ou qu’il évolue, les dépositaires de son sort sans pouvoir donner procuration à quiconque, une insuffisance d’intelligence collective serait sa mort.

Si on croît qu’on constitue un Peuple menacé de disparaître, ne pouvant pas faire de guerre, qu’il nous reste que l’intelligence collective pour survivre et préserver notre île au mieux dans ce monde dont on fait parti, nous recevons les vents de sable du Sahara, les particules industrielles par les vents du Nord, tous les plastiques des pays méditerranéens et de fleuves d’Europe ou d’Afrique qui s’y déversent, que le tourisme non maîtrisé est une prédation de notre territoire, si on croît à ces menaces, cette intelligence collective nous pousse à faire un Parti politique de combat démocratique exemplaire et catalyseur de force de vie. Comment le concevoir et l’amorcer, ce sera, si Dieu le veut, le sujet de mon prochain article.

Max Simeoni.