« Madame la présidente,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis de la fondation Coppieters, de l’ALE,
Mon frère, ma mère Marie Christine et moi sommes très honorés d’être avec vous aujourd’hui.
En juillet, la lettre annonçant l’hommage que vous souhaitiez rendre à mon père l’avait beaucoup touché. Il savait qu’en raison de son état de santé il ne pourrait venir mais il tenait à ce que nous le représentions.
Il nous a quitté depuis un peu plus d’un mois. Depuis, beaucoup de choses ont été dites, écrites sur l’homme droit, déterminé, sincère, engagé qu’il était. Beaucoup de choses bien sûr sur le rôle essentiel qu’il a joué dans la lutte pour la défense des intérêts de la Corse, du Peuple Corse et des peuples sans État.
Le très bel hommage, le film, les témoignages, les discours qui ont été rendus aujourd’hui en témoignent et nous vous en remercions très sincèrement.
Ceux qui l’ont connu savent que mon père n’agissait pas pour lui-même, encore moins pour une quelconque reconnaissance ou notoriété. L’essentiel pour lui, ce qui l’a animé jusqu’à son dernier souffle – et vraiment jusqu’à son dernier souffle, je peux en témoigner – c’est ce pourquoi il se battait, la cause…
Toute sa vie, avec passion, il est resté un médecin, humaniste, un médecin au chevet de ses patients mais aussi un médecin au chevet de la Corse, et un médecin au chevet des petits peuples dits « minoritaires », parce qu’il était épris de justice et de liberté.
Il est maintenant parti rejoindre ses frères adorés, Roland et Edmond, mais aussi ses frères de lutte. Ses frères de lutte corses, ses frères de lutte européens. Je pense à certains de ses amis, notamment à Mario Melis, à Herribert Barrera, à Winnie Ewing pour ne citer qu’eux.
Il est parti donc, avec l’espoir que les générations futures poursuivront et verront aboutir ce combat afin de vivre demain dans une Europe des peuples souverains.
Alors pour lui, merci encore, merci beaucoup. » •