ETE 2024

R&PS dans l’élection européenne

Conduite par Guillaume Lacroix, président du Parti Radical de Gauche, la liste Europe Territoires Écologie 2024 est un rassemblement de forces politiques pro-Europe et progressistes.

 

 

Les composantes principales en sont le PRG, R&PS et Volt*, une formation pan-européenne qui s’implante en France. Pour R&PS, Lydie Massard, de l’Union Démocratique Bretonne est la numéro deux de la liste, et Maxence Helfrich, du parti alsacien Unser Land, occupe la neuvième place. À souligner, en cinquième place d’ouverture, la candidature corse de Philippe Meynier, syndicaliste agricole bien connu aussi dans l’hexagone où il fait partie des instances dirigeantes de la filière ovin-caprin.

Ce samedi 20 avril à Toulouse, la liste ETE 2024 a tenu son meeting de lancement de campagne, en présence de nombreux élus dont Jean Michel Baylet qui était ministre de l’Aménagement du Territoire au moment de la création de la Collectivité Unique de Corse, et Sylvia Pinel, ancienne ministre et ancienne députée très active lors de la création du groupe Libertés et Territoires lors de la précédente mandature à l’Assemblée nationale.

 

Guillaume Lacroix a été le premier homme politique français d’envergure nationale à soutenir fermement le projet d’autonomie de la Corse après la signature de l’accord de Beauvau. À Toulouse, il a tenu lors du meeting un discours largement fédérateur, notamment pour les thématiques portées par R&PS : langues régionales, démocratie territoriale, statut de résident dans les zones tendues de la spéculation immobilière, etc.

Il est aussi rentré dans le débat de la gauche, en portant le message d’une gauche réformatrice et pro-européenne capable de rassembler autour d’elle quand le PS, derrière Raphaël Glucksmann, ne fait que rassembler ses propres courants internes ouvertement divergents, tout en restant englué dans une NUPES en pleine décomposition ; tout comme Les Écologistes qui, rassemblant avant tout leurs logiques internes d’appareil, ont mis à l’écart Régions et Peuples Solidaires pour cette élection 2024.

 

Pour le PNC et Femu a Corsica, qui sont membres de la Fédération Régions et Peuples Solidaires, la liste ETE 2024 est celle qui suit la logique imprimée depuis Max Simeoni en 1989 lors de son élection au Parlement européen : consolider la solidarité des partis autonomistes et régionalistes dans l’ensemble français, s’inscrire dans un projet européen fédéraliste à travers l’ALE, et nouer des alliances permettant de mettre nos thèmes dans la campagne européenne, avec des candidats en position éligible si la liste atteint la barre de 5 %.

C’est dans le droit fil de cette démarche suivie depuis 35 ans que j’apporte, en tant que député européen sortant, mon soutien à cette liste et que je ferai campagne, aux côtés de Lydie Massard, Maxence Helfrich et, ici en Corse particulièrement, avec Philipe Meynier en cinquième position. •

François Alfonsi, président de Régions et Peuples Solidaires

 

* Autres formations représentées sur la liste : Mouvement des Progressistes, « l’avenir n’attend pas », Mouvement des Citoyens, Collectif Sociaux Démocrates Réformateurs.


Morceaux choisis du meeting

***

« Il n’y a pas d’autres véritables union qui soit une union plurielle, c’est-à-dire capable de porter ensemble dans une démarche des gens qui ont en commun le désir d’Europe, et le désir d’avancer sur la scène européenne, et aussi leurs réalités qui sont des réalités propres d’action politique de terrain, ce que nous faisons nous au nom du régionalisme, ce que nous faisons en Corse et Jean Michel Baylet y a participé lorsqu’il était ministre avec Gilles Simeoni : (…) Faire avancer l’Europe fédérale, faire en sorte que les peuples sur les territoires puissent avancer leurs propres revendications, leurs propres décisions et construire leur propre avenir. Voilà l’objectif de Régions & Peuples Solidaires, nous sommes dans cette union pour porter ce message un peu spécifique autour du socle commun que nous avons bâti dans notre programme pour l’Europe. » •

François Alfonsi, eurodéputé sortant.

***

« Faire perdurer les gens dans leur territoire, ça veut dire vivre dans un territoire avec peut-être des races locales, c’est plus difficile de faire de l’herbe dans nos montagnes que de faire de l’herbe sur un plateau ou dans une plaine. C’est plus difficile d’amener des enfants à l’école quand on est dans un territoire rural, quand on a une route de 4, 5, 10 kms à faire tous les jours, plutôt que de les amener dans un dispositif périurbain. Tout ça doit être reconsidéré, pensé non pas seulement sur le dogme de la viabilité, mais de la vivabilité. Aujourd’hui pour resociabiliser le métier de paysan il faut prendre en considération ces besoins. Ce n’est pas seulement arriver avec une subvention qui permet d’équilibrer quelque chose qui est d’ailleurs très mal défini. C’est simplement lui demander de quoi il a besoin pour faire perdurer demain ce qu’on lui a laissé et ce qu’il a le devoir de transmettre. L’errance, les façons de travailler, les systèmes d’exploitation, ce qui aujourd’hui façonne les territoires, (…) ce tissu de diversités qui génère la biodiversité domestique, tout ce qui génère notre territoire c’est la biodiversité domestique. » •

Philippe Meynier, candidat corse.

***

« Oui à une reconnaissance d’un statut de résident en zone tendue donnant priorité sur les ventes immobilières en acquisition du domicile principal. Un moyen de lutter contre la spéculation, un moyen de permettre à celles et ceux qui font vivre les régions de pouvoir y résider. Vous l’avez compris, notre Europe n’est pas celle de la technocratie (…), notre Europe est une Europe qui protège, une Europe que nous voulons plus forte, plus grande, plus respectueuse de nos vies et de nos diversités. Elle ne pourra pas réussir sans l’épreuve. Nous exigeons une Europe démocratique (…) Oui nous voulons une Europe des peuples, oui nous voulons un parlement européen pour légiférer librement par le peuple et pour le peuple. Nous voulons aussi des institutions qui nous reflètent, qui reflètent nos diversités, qui nous respectent, qui respectent nos différences pour mieux nous représenter, des institutions qui nous dépendent et veillent à nous protéger (…) Faire l’Europe des peuples c’est renforcer la parole de nos territoires, nos différences se reflètent dans nos territoires, dans leurs cultures, dans leurs histoires, eh oui chers amis régionalistes, ces différences se reconnaissent aussi dans ces régions où l’on pratique une langue régionale ! Le respect de nos diversités ne nous fait pas peur parce que nous croyons à un destin commun qui nous rassemble et nous transcende. Nos territoires sont faits de démocratie de proximité essentielle (…) Je salue Jean-Michel Baylet, ancien ministre des territoires qui aura démontré par son action républicaine et attentive que l’on peut bâtir une République forte, généreuse et ouverte, en modernisant le statut de Paris mais aussi en emmenant la Corse vers plus d’autonomie. Faire l’Europe des peuples, c’est entendre que nos territoires doivent être mieux représentés, mieux entendus à Bruxelles. Oui il nous faut un Sénat des territoires au niveau européen ! Le Comité des Régions sera celui-là. » •

Guillaume Lacroix, tête de liste de Europe Territoire Ecologie.