Stratégie macro-régionale en Méditerranée

Témoignages

Younous Omarjee. Eurodéputé président de la Commission du développement régional

« Je me félicite que les régions de France se soient emparées de la proposition du Parlement européen de création d’une macro région Méditerranée. Je suis fier aussi que ce soit la Commission REGI qui ait contribué à relancer un processus politique au point mort pour la Méditerranée. Bravo à mes collègues François Alfonsi et Mebarek Nora pour leur contribution décisive…

Dans mon discours à Marseille, j’ai rappelé qu’une nouvelle géopolitique est en train de naître sous nos yeux avec un regain d’intérêt de l’Europe pour les pays du Nord, de l’Est et septentrionales de l’Union.

Le regard de l’Europe ne doit pas se détourner du Sud, de l’Afrique et de la Méditerranée car ici se concentrent tous les défis européens et planétaires. » •

 

Renaud Muselier. Président de la région Sud

« L’idée c’est de se dire que finalement dans ce bassin méditerranéen, berceau de civilisations mais aussi sources de tous les conflits, et aussi l’endroit où les trois religions monothéistes sont nées, on se retrouve dans une situation où nous les élus locaux, présidents de régions, gouvernorats, les walis, les walayas au-delà du respect que nous avons pour nos pays souverains, nous avons décidé de travailler pour nos citoyens au dernier kilomètre, le thème de l’eau par exemple, c’est le plus fédérateur et le plus difficile à traiter… On parle à tous les versants méditerranéens… on a tous le même destin lié, et on a tous un petit peu la même histoire malgré tout, et donc ça a un sens parce que c’est le moyen d’apporter des solutions pour nos citoyens au plus près de leur vie quotidienne. » •

 

Carole Delga. Présidente du conseil régional d’Occitanie

« La Méditerranée est un carrefour entre les continents et a toujours fait lien entre les peuples.

Nous avons besoin plus que jamais d’une Méditerranée dynamique, qui embrasse les défis de son temps sur les volets sociaux, diplomatiques, économiques et bien sûr environnementaux.

Je crois fermement en la force de la coopération méditerranéenne pour faire face aux situations d’urgence, répondre aux crises qui se multiplient et bâtir un avenir plus résilient… Nous avons de nombreux défis à relever, des défis humanitaires, sociaux, diplomatiques, économiques. La question bien entendu du dérèglement climatique qui est à l’origine de ces tragédies marocaine et libyenne, mais également des mégas feux, près de 200.000 hectares ont brûlé cet été sur l’ensemble du bassin méditerranéen… Nous devons avoir une Méditerranée vivante, et qui ne peut pas être un cimetière à ciel ouvert. » •

 

Nanette Maupertuis. Présidente de l’Assemblée de Corse, membre du Comité des régions

« Au-delà de la Corse, je représente les collectivités locales et régionales, si nous n’avons pas des actions qui touchent directement les populations, en matière d’eau potable, d’agriculture durable, de sècheresse, de transport, de bienêtre, de culture, d’échange, des jeunes qui se déplacent, travaillent dans les universités etc, on passera à côté de la plaque. Il y a eu au cours de l’histoire différents grands discours sur la Méditerranée, des grands processus politiques qui n’ont pas été suivis d’effets, il faut des actions concrètes et c’est pour ça que nous essayons de promouvoir l’idée d’une macro-région, soutenue par la Commission européenne et par le Conseil européen, pour avoir un outil vraiment opérationnel. Le projet de macro région Méditerranée devra se faire avec et pour les citoyens des deux rives et dans le respect des spécificités de chacun et de notre diversité. La Corse, île de Méditerranée, entend y prendre sa place. » •