Le référendum du 4 novembre en Kanaky a livré son résultat : une participation importante (plus de 80%) et le «Non » à l’indépendance qui l’emporte avec 56,4% des suffrages. Il faut prendre acte de ce résultat et le respecter, puisqu’il intervient au terme d’un processus accepté par tous les acteurs.
Ce processus, dont les initiateurs principaux furent Michel Rocard, Jean Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, puis dix ans après Lionel Jospin, aura eu le premier mérite de mettre un terme à la logique de guerre civile pour lui substituer celle du dialogue et de la recherche d’un chemin commun et partagé.
Pour autant, le vote du 4 novembre 2018 ne marque ni la fin du processus de consultation référendaire – deux référendums peuvent encore intervenir dans les années à venir – ni celle de la question politique centrale pour le devenir de l’archipel : la disparition de la logique coloniale et des mécanismes qui continue de maintenir le peuple Kanak dans une situation minorée sur sa propre terre.
Au plan économique, social, éducatif, les inégalités et disparités continuent de frapper de plein fouet la société Kanak et au premier chef sa jeunesse. Les années à venir seront donc celles de la poursuite du combat démocratique pour l’émancipation politique, économique, sociale et culturelle du peuple Kanak, selon les modalités institutionnelles qui lui apparaîtront le plus adaptées aux enjeux internes et internationaux.
Le score réalisé par les partisans du «Oui » (43,6%) – bien plus important que celui qui était prévu – et sa localisation géographique démontrent que la quasi-totalité de la population d’origine Kanak a voté en faveur de l’indépendance.
Femu a Corsica réaffirme sa solidarité fraternelle à ce peuple et son soutien sans faille à ses aspirations, justes et légitimes.
Groupe Femu a Corsica.