Extraits

L’intervention conclusive de François Alfonsi, président de l’ALE Extraits

«Notre construction politique est une construction solidaire et solide. Nous l’avons démontré aujourd’hui encore, à Katowice. C’est le bilan très positif que l’on peut tirer de cette assemblée générale.

Le contexte en Europe est très préoccupant avec le Brexit. Bien sûr nous avons été solidaires de nos partis quand ils ont été en campagne pour rester dans l’Union Européenne. Aujourd’hui une négociation s’ouvre, nous serons évidemment à leurs côtés, notamment de nos amis d’Écosse ; le projet de référendum pour l’autodétermination qu’ils viennent de relancer est un projet phare pour l’avenir de l’Europe. Il doit amener une situation politique lourde de conséquences car si le peuple écossais n’obtient pas gain de cause pour rester un peuple européen, l’Europe sera en grande difficulté. Nous devons être à leurs côtés pour réussir ce challenge absolument fondamental. Ensuite, l’Europe est traversée par des populismes qui nous inquiètent. Nous sommes particulièrement concernés en France avec le Front National de Marine Le Pen. C’est vraiment la régression pour l’Europe qui est représenté par tous ces mouvements. Nous devons être vigilants car leurs discours et leurs propagandes sont aussi europhobes et xénophobes. Nous devons à tout prix nous démarquer de tout cela, c’est une priorité que nous avons toujours définie à l’ALE et sur laquelle nous devrons être encore plus fermes dans les années qui viennent.

Enfin, troisième point facteur d’inquiétudes, les États Nations sont de plus en plus fermés à la démocratie et notamment la démocratie des peuples. Nous aurons dès cette année un combat phare avec le référendum d’autodétermination en Catalogne.

C’est très clairement le combat emblématique de l’année 2017 pour lutter pour l’Europe des peuples, pour la démocratie, pour lutter en fait pour l’avenir de l’Europe. Car cette fermeture des États n’est pas seulement une menace pour nos peuples et nos nations, elle est une menace pour l’avenir de l’Europe. C’est la volonté de retourner au siècle dernier, c’est refuser d’évoluer, de faire la progression dont l’Europe a besoin pour aller de l’avant et construire l’avenir des nouvelles générations. Ce sont des combats très importants qui nous attendent et nous serons tous mobilisés. Nous allons prendre assez souvent le chemin de Barcelone pour soutenir nos amis dans ce combat pour l’indépendance de la Catalogne […]

Nos partis ont renforcé leurs liens, soit au sein de leurs États de rattachement où leur solidarité renforcent le rapport de forces et nos capacités de combattre en commun l’État central, mais aussi dans des constructions transfrontalières qui sont très importantes pour construire l’avenir de l’Europe, celle de son Histoire, et pas seulement celle des Etats-Nation […]

Nous participons à un nombre de gouvernements territoriaux plus nombreux que cela n’a jamais été le cas, cela montre que nos idées progressent et que notre influence est de plus en plus forte dans la construction européenne […] Et nous serons encore plus nombreux, encore plus forts et encore plus solidaires demain. À l’an prochain ! »