Kurdistan
Avec la réélection d’Erdogan, la pression augmente sur le PKK, interdit en Turquie et dont de nombreux militants sont réfugiés dans le Kurdistan irakien, ainsi que sur ses alliés du Rojava, le Kurdistan syrien, contrôlé par une coalition dont les kurdes ont le leadership.
L’armée turque mène déjà des actions militaires incessantes, occupant une partie du Rojava, et ayant établi des camps en territoire irakien avec la tolérance jusque-là des forces armées kurdes d’Irak qui, dans la zone frontalière avec la Turquie, sont contrôlées par le Parti Démocratique du Kurdistan de la famille Barzani.
À la fin de la campagne électorale, le PDK a même fait allégeance en appelant à voter Erdogan et il a annoncé que ses propres troupes prendraient le contrôle des secteurs où le PKK est installé. En fait, le Kurdistan irakien dépend de la Turquie pour ses exportations. Une période de futures tensions semble inévitable. •
Catalogne
La mairie de Barcelone a finalement échappé à Xavier Trias, le candidat indépendantiste de Junts, arrivé en tête du scrutin le 25 mai dernier (11 élus) et appuyé par ERC (5 élus). Il a fallu une alliance inédite et contre-nature, allant de la gauche radicale de la maire sortante Ada Colau jusqu’au Partido Popular, leur ennemi héréditaire, pour porter au pouvoir un maire socialiste pourtant minoritaire au premier tour.
L’Union sacrée des forces espagnolistes a été formée pour barrer la route aux indépendantistes lors des élections dans la capitale catalane, deuxième ville d’Espagne et parmi le top six des villes européennes les plus peuplées. Déjà, en 2019, avec l’implication de Manuel Valls, la mairie avait été conservée par Ada Colau avec le soutien de plusieurs élus de la droite anti-indépendantiste, dont Manuel Valls.
Désormais la Catalogne prépare les élections législatives que le Premier ministre Pedro Sanchez a convoqué de façon anticipée pour le 23 juillet 2023 suite à la défaite électorale subie par la gauche aux élections régionales et municipales en Espagne.
Pour le mouvement catalan, qui a 17 sièges à Madrid (13 ERC et 4 Junts), sur 350 députés au total, le scrutin s’annonce difficile, surtout pour ERC qui a perdu beaucoup de voix aux dernières municipales, alors que l’élection de 2019 lui avait été très favorable. Leur sort est entre les mains des abstentionnistes dont le nombre a grimpé en flèche lors des élections municipales. •