Cambiemu a Custituzione cù u cullettivu Da ch’elle càmpinu e nostre lingue

Manifestazione sàbatu u 1u di ghjugnu davanti à e prefetture !

U cullettivu Da ch’elle càmpinu e nostre lingue hè statu creatu in 2019 da l’iniziativa di Francescu Alfonsi, deputatu aurupeu, è Paulu Molac, deputatu brittonu à l’Assemblea naziunale. Adunisce tutti l’associ è l’urganìsimi in Francia chì s’impègnanu à fà campà e lingue regiunale. U primu di ghjugnu urganizeghja in ogni regioni manifestazioni o azzioni per dumandà a mudificazione di a Custituzione da fà rispettà u drittu à a vita, à l’insignamentu è à a prumuzione di sse lingue à tutti i livelli di a sucietà.
In Corsica, una cunferenza di stampa serà data u 30 di maghju à 10 ore à u caffè Les Palmiers nant’à a piazza San Niculau per chjamà à l’accolta di tutti di fronte à e prefetture di Bastia è d’Aiacciu u primu di ghjugnu.
À tempu à l’Alsazia, a Brittagna, u Paese Bascu, a Catalogna, l’Occitanìa, a Savoia, manifesteremu a nostra brama di vede riconnosce a nostra lingua in a Custituzione. Eccu u cumunicatu di u Cullettivu. Sìamu numarosi sàbatu u primu di ghjugnu (l’ore di l’appuntamentu sarà datu u 30 di maghju).

 

 

 

« En mai 2021, était votée la loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion dite « loi Molac » que le Conseil constitutionnel censurait partiellement dans la foulée.

Depuis, une interprétation restrictive de l’article 2 de la Constitution (qui indique notamment que la langue de la République est le français) continue à être systématiquement opposée à chaque avancée possible pour nos langues, et les problèmes se multiplient.

 

La situation des Fañch, Iñaki, Aña, Artús n’est toujours pas éclaircie et la liberté de choisir le prénom de son enfant avec un signe dit « diacritique » est systématiquement remise en question.

 

Les collectivités publiques souhaitant développer l’usage de nos langues dans leurs institutions ont été systématiquement attaquées et leurs délibérations annulées au Conseil d’État ou au tribunal administratif (Polynésie française, Communes catalanes d’Elne, Port-Vendres, Amélie-les-Bains et Tarerach, Collectivité territoriale de Corse, reconnaissance de coofficialité du Créole en Martinique)

 

La situation se dégrade dans l’enseignement avec :

– l’« oubli » des langues régionales lors des réformes du collège, réformes du lycée, « choc des savoirs » et maintenant lors de la réforme annoncée de la formation des enseignants ;

– leur disparition pour les épreuves du baccalauréat et seule la lutte a permis que ce ne soit pas le cas pour le brevet cette année ;

– la non-application de la généralisation de l’enseignement des langues régionales à tous les élèves d’un territoire qui le souhaite, inscrite dans la loi en 2021, car aucun moyen supplémentaire permettant d’atteindre cet objectif n’a été engagé par le ministère de l’Éducation nationale ;

– les alertes de la chambre régionale des comptes de Bretagne pointant l’insécurité juridique de la circulaire de l’Éducation nationale de 2021 (censée protéger l’enseignement par immersion, suite à la censure du Conseil constitutionnel) avec sa possible remise en question à tout moment par un nouveau gouvernement ;

– le blocage de la contractualisation de Scola Corsa et le non-renouvellement des conventions avec Seaska ou Diwan.

 

Nos langues ne peuvent vivre dans cette précarité. Elles ont besoin que ce qui a été construit jusqu’à présent ne puisse pas être remis en cause. Elles ont besoin que les projets d’avenir soient consolidés. Elles ont besoin d’une sécurité juridique qui nécessite dès à présent une modification de la Constitution.

C’est pourquoi le collectif Pour que vivent nos langues appelle à des rassemblements au Pays Basque, en Bretagne, Corse, Alsace, Catalogne, dans l’espace occitan et les différents territoires concernés, le samedi 1er juin 2024 pour demander une modification de la constitution maintenant ! Pour que nos langues vivent et que nous puissions vivre dans nos langues ! » •