Eccu ciò ch’ellu scrivìa Edimondu Simeoni u 15 d’aostu di u 2018 chjamendu à una rivuluzione ind’è pràtiche per custruisce u paese. Bramendu a forza d’impone l’interessu cullettivu è soprattutu a demucrazìa, e stesse parulle si ritruvàvanu spessu in parechji di i so scritti.
«La véritable révolution que nous faisons et que nous vivons aujourd’hui, aura besoin de temps, une ou deux générations pour ensemencer la démocratie et construire la Corse nouvelle. Un temps beaucoup plus court sera aussi nécessaire pour adapter une gestion responsable et choisir d’autres orientations : économiques, sociales, écologiques. Il faudra encore du temps pour aménager notre démarche et pour résoudre tous les problèmes de développement, de l’emploi et de la formation, de la santé, du logement et de la précarité…
La situation du peuple corse demeure dangereuse à cause de l’évolution du monde actuel, mais aussi à cause des forces conservatrices et de la spéculation ; mais le principal danger vient surtout de l’État français et de son gouvernement actuel, ainsi que de la convergence pour ne pas dire la complicité de ces acteurs. Ils n’ont pas changé la politique coloniale en Corse, identique depuis deux siècles. Macron est froid, partisan de la force et pas du débat démocratique ; il est fermé à toute véritable solution politique et a fait sienne l’analyse de Giscard d’Estaing : « Il y a des problèmes en Corse, mais il n’y a pas un problème corse. » Son gouvernement ne recule pas devant les provocations comme celle par exemple d’avoir charrié en Corse Chevènement pour la cérémonie en mémoire du préfet Erignac.
La Corse a soif de liberté – depuis toujours –, de démocratie, de dignité et de développement depuis 60 ans. La Corse dispose de cartes maîtresses pour préparer l’avenir, comme sa diaspora de grande valeur, mais aussi une épargne de 10 milliards d’euros, sans oublier les richesses naturelles importantes et une jeunesse volontaire.
Comment faire reconnaître notre peuple ? Comment acquérir la liberté et protéger la terre ? Comment agir et lutter ? Comment construire un Pays de droit et de développement plus juste et plus égalitaire et qui doit reposer sur les principes de l’humanisme ? Surtout, il faut écarter toute idée d’utiliser la force et la violence, ainsi que la rupture avec l’État français. Un Statut de véritable autonomie et dans le cadre de la République française, nous semble raisonnable. C’est notre revendication inchangée depuis 1973.
Oui, mais comment agir ? Comment faire ? Comment construire la démocratie et notre Pays ?
Le premier objectif est d’accroître la conscience ici et dans la diaspora puis, de façon loyale, de travailler avec toutes et tous dans une société apaisée et de chercher, en vue de l’union sur tous les terrains, des solutions, des contrats électoraux et des concertations.
La Corse, en souffrance, a perdu ses valeurs de travail, de respect et d’honnêteté. L’intérêt général s’est dissout dans les égoïsmes et dans l’argent. C’est pour cette raison que la priorité doit être donnée fermement et partout à la démocratie, à l’éthique, au civisme, sans faiblesse, priorité aussi, à l’éducation et à la formation dans le respect de la liberté, du partage, de la fraternité et de la solidarité.
Dans tous les domaines, le challenge majeur pour enraciner la paix est de faire progresser la société de manière plus juste et plus équitable. » •