U mo parè

A battaglia legislativa !

Par François Joseph Negroni

 

Les résultats sont tombés. La surprise est modérée tant ce scrutin apparaissait comme joué d’avance. Le Rassemblement national est sorti grand vainqueur de ces élections européennes. Le président de la République a, lui, créé un véritable séisme politique en annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale. La stratégie derrière cette annonce ressemble à un coup de poker risqué.

En Corse, encore plus qu’en France, le vote Bardella est sorti largement en tête, et il faut en prendre acte. Ce vote entraîne la mise à mal du processus d’autonomie de la Corse, lui-même plébiscité dans les urnes depuis 2014 et les élections municipales à Bastia. Les élections législatives qui s’ouvrent alors revêtent un enjeu historique. Action, bilan, dynamique : les enjeux sont multiples à bien des égards. Des candidats nationalistes seront présents dans les quatre circonscriptions corses et doivent mettre en avant les enjeux vitaux pour notre pays. La temporalité de la campagne électorale qui s’ouvre ne permettra certainement pas de répondre à toutes les questions et inquiétudes des Corses. Mais ce scrutin doit porter un message clair. La Corse doit montrer, par la voie démocratique, qu’elle n’est pas prête à renoncer à une révision constitutionnelle permettant d’obtenir un statut d’autonomie, dans une période qui se dessine comme historique au niveau mondial.

Cette autonomie est la réponse aux problématiques historiques, culturelles et linguistiques de la Corse, mais également aux problématiques du quotidien de son peuple. Et nous devons collectivement porter ce message d’espoir, d’une voix nouvelle qui doit s’ouvrir. En ce sens, les partis nationalistes doivent faire preuve de responsabilité à la hauteur des enjeux et proposer une stratégie commune, permettant de maintenir l’enjeu d’autonomie au niveau français. Quels que soient les résultats de ces élections et le nouveau gouvernement qui dirigera la France, nous devons faire parler ce qui nous lie collectivement. Notre démocratie. Ci tocca à scunvince ! •