Pulìtica

A rientrata pulìtica di Femu a Corsica

François Martinetti, lors de son discours devant les militants venus nombreux.
Femu a Corsica faisait sa rentrée politique ce dimanche 11 septembre à la Testa Ventilegna (lire également notre éditorial). 300 responsables et militants se sont rassemblés à la veille du second rendez-vous à Paris de discussions sur l’avenir de la Corse, qui devrait se tenir ces tous prochains jours.  Extrait du discours de François Martinetti, Secrétaire National de Femu a Corsica.

 

« Issu locu, di a Testa, simbulizeghja più chè bè ciò chè no purtemu dapoi anni è anni, da u Sessanta sin’à oghje : da e mubilizazione per l’ambiente, à i tempi duri di a viulenza armata, à e mubilizazione di pettu à certi prughjetti turìstichi speculativi di l’anni 70, ci ramintemu ancu una mubilizazione in lu 2013 quandu Edmond Simeoni s’uppunia torna cù d’altri, à d’altri prughjetti speculativi…

Simu di issu locu è di issa storia custì : una storia di lotta, di cunflittu, di viulenza, di drama, di isse vite militante sacrificate. Ma simu dinù dipoi un certu tempu cunvinti chè solu a demucrazia è u travagliu ponu arradicà un avvene di pace pè u nostru paese.

(…) Nous allons donc à Paris avec cette Histoire, pour ce peuple qui existe et il l’a encore démontré lors de l’assassinat d’Yvan Colonna au mois de mars dernier.

Rappelez-vous cette foule immense à Carghjese et les manifestations populaires de Corti, Bastia et Aiacciu.

Nous allons à Paris avec cette légitimité démocratique que les Corses nous ont octroyé à plusieurs reprises depuis 2015, et plus récemment, en nous confiant la majorité absolue en 2021. Cette confiance nous porte et nous commande d’être au travail avec détermination, que nous soyons militants, cadres du parti, élus.

L’autonomie ce n’est pas qu’une revendication statutaire, c’est aussi un état d’esprit qui anime chacun d’entre nous et sous-tends notre action en l’état des contraintes législatives et réglementaires actuelles.

(…) Nous sommes bien sur conscients de la nature Jacobine de l’État, des obstacles, des pièges qui nous seront tendus, des discours parallèles qui se développent, donc la prudence est de mise. Et d’ailleurs nous attendons au-delà de la discussion des réponses claires et définitives et des signes publics forts sur a Ghjustizia è a Verità per Yvan Colonna ; sur la libération des prisonniers politique Alain Ferrandi et Pierre Alessandri et sur la situation juridique et patrimoniale des anciens prisonniers politiques : retrait du Fijait et abandon des poursuites pécuniaires.

Mais en même nous sommes résolus à réussir ce processus et nous battre pour obtenir ce qu’aucun des précédents statuts n’a pu permettre, depuis celui de 1982, au statut Joxe, puis celui de 2002.

L’autonomie est pour la première fois dans l’histoire contemporaine de la Corse, posée comme hypothèse d’une solution politique. Le travail est à présent lancé. C’est à la fois un défi et un honneur pour les militants que nous sommes d’y contribuer.

(…). Nous allons prendre part à cela, accompagner ce processus à vocation historique avec deux moments :

– Un séminaire Autonomia qui sera organisé en week end sur Corti début octobre : développer de manière très concrète et accessible en quoi l’autonomie est une nécessité absolue sur des problématiques aussi essentielles que le foncier, la spéculation, le logement, le social, l’aménagement du territoire, l’économie, la langue, la fiscalité… ces politiques publiques qui déterminent le quotidien des Corses et qui jusqu’ici ont manqué d’un cadre juridique, législatif ou institutionnel adapté.

– Un Giru paisanu è citadinu viendra ensuite, sur la base de ce travail réalisé au cours du séminaire, diffuser notre message, le partager avec les Corses, afin que tous puissent participer à ce moment politique déterminant pour l’avenir de notre pays.

(…) Ùn ci serà autunumia senza un appoghju pupulare maiò. Femu nostra, sta rinvindicazione in paese è in cità. Dimu di manera chjara à u Statu, chè no simu pronti à travaglià è à custruì un avvene di pace !

Ma dimu dinù chè a suluzione pulìtica si farà ingiru à ciò chè no simu : un pòpulu chì vole campà lìberu incù a so lingua, nant’à a so Terra. » •