Cuntrastu di l’Autunumia in Parighji

Assai mondu è ghjuventù numarosa !

Femu a Corsica a tenu son premier « Cuntrastu di l’Autunumia » en dehors des frontières de notre île, ce jeudi 21 mars, à Paris. On aurait pu pousser les murs de la salle du restaurant « Les Cuivres » pour accueillir la centaine de personnes venue échanger avec les responsables du mouvement, militants, parlementaires et élus, autour de l’autonomie et de l’avenir de la Corse. Parmi elle, une très grande majorité de jeunes Corses, étudiants ou actifs, mais également des travailleurs et des retraités issus de la diaspora.

 

 

Femu a Corsica s’était engagé, au début du processus, à aller à la rencontre des Corses, de l’île et d’ailleurs. C’est tout le sens des Giri citadini è paisani et des Cuntrasti di l’Autunumia, lancés respectivement en mars et en octobre 2023. Après Aiacciu et Bonifaziu, Femu a Corsica et Fà Populu Inseme se sont donc déplacés à Paris pour le troisième Cuntrastu di l’Autunumia ! Objectif : échanger et construire, avec l’ensemble des forces vives de notre peuple, notamment sa diaspora et sa jeunesse, l’autonomie de demain. À la clé : une assistance nombreuse et passionnée, des échanges riches et dynamiques, une volonté constructive, et une jeunesse qui s’intéresse et qui veut s’engager pour construire la Corse autonome de demain !

 

Après avoir rendu un hommage à Yvan Colonna, adressé une pensée émue et fraternelle à sa famille et réaffirmé l’exigence de justice et de vérité, le secrétaire national, François Martinetti, est sommairement revenu sur la genèse du processus et sur son déroulé jusqu’à l’accord de Beauvau scellé entre les élus de la Corse et le ministre Darmanin, le 11 mars dernier, place Beauvau. Entourés des parlementaires Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani et Paulu Santu Parigi, du président de la Commission pour l’évolution statutaire à l’Assemblée de Corse et de militants établis à Paris, le secrétaire national en a profité pour rappeler le sens de la démarche de Femu a Corsica dans cette séquence décisive pour notre avenir collectif : accompagner le processus en enracinant le projet de la Corse, en échangeant et en bâtissant avec les Corses. Livia Volpei, vice-secrétaire nationale de Femu a Corsica, et avocate de formation, s’est quant à elle livrée à un exercice pédagogique d’explication du projet d’écriture constitutionnelle ouvrant la voie à l’autonomie de la Corse, au pouvoir législatif et à la reconnaissance du peuple corse comme « communauté historique, linguistique et culturelle ayant développé un lien singulier avec sa terre ». Le jeu des questions-réponses a ensuite rythmé le débat et permis de développer et d’approfondir un certain nombre de sujets : calendrier, règlement politique, légitimité et nécessité de l’autonomie de la Corse, spéculation foncière et immobilière, accès à la propriété et au logement, langue, culture et identité corses, développement économique et social, protection de l’environnement, fiscalité, transports, agriculture, place de la diaspora dans notre projet de construction nationale…

 

Issu cuntrastu ci hà parmissu di ramintà ch’è no vulemu caminà cù una andatura doppia è sulidaria : assicurà l’avvena di u pòpulu corsu in terra soia è assicurà u prugressu suciali, ecunòmicu è culturali di a so ghjenti è di l’Ìsula. En conclusion, le mouvement a annoncé son intention d’amplifier la dynamique collective à travers la reprise de ses Giri citadini è paisani, ainsi que la poursuite de ses Cuntrasti di l’Autunumia, en Corse mais aussi à Aix-en-Provence, Marseille, Nice, et au-delà. La soirée s’est clôturée par un moment de partage et de convivialité, auquel s’est joint le président du Conseil exécutif, Gilles Simeoni, de retour d’un déplacement à Bruxelles. Una ghjuventù numarosa è impignata chì ci dà fedi par l’avvena ! Tuccarà à a noscia generazioni à custruiscia u nosciu paesi incù strumenti novi, ammaistrendu u nosciu destinu ! Par dumani, in u filu di a Storia ! « Inseme si pò ! » •

Don Joseph Luccioni.