À l’initiative de Michèle Rivasi, membre du groupe Verts/ALE, deux études bibliographiques sur l’impact environnemental et sanitaire de la 5G, demandées par le panel pour l’avenir de la science et de la technologie (STOA) ont été présenté en mai 2021 au parlement européen. « Les études dévoilées aujourd’hui sur l’impact sanitaire et l’impact environnemental de la 5G soulignent les très grandes incertitudes qui accompagnent la volonté de lancer la 5G à tout prix. Tout d’abord, il est faux de dire que les études montrent qu’il n’y a aucun risque. Il faudrait plutôt dire qu’elles n’ont pas été effectuées ou sont inadaptées. De plus, lorsque ces recherches existent et qu’elles sont recevables – même peu nombreuses – les articles publiés démontrent des effets biologiques préoccupants et qu’il est déloyal et malhonnête de vouloir les ignorer » dénonce Michèle Rivasi.
« L’étude sur l’impact environnemental de la 5G témoigne d’abord de notre méconnaissance globale de l’impact de la téléphonie mobile sur la faune et la flore. La littérature scientifique existante, bien qu’incomplète, nous apprend d’ores et déjà que l’arrivée de la 5G va modifier l’exposition de l’environnement et qu’un échauffement peut se produire pour toutes ses fréquences présentes et à venir chez tous les organismes étudiés. D’autres effets non thermiques ont aussi été mis en évidence, et même si d’autres études sont à prévoir, les premiers signaux observés sont préoccupants » poursuit l’eurodéputée. « La cancérogénicité des ondes de la téléphonie mobile est désormais établie, ainsi que les effets sur la reproduction et le développement, avec des preuves suffisantes pour agir. Il s’agit en priorité de diminuer l’exposition du public, en limitant par exemple les seuils d’exposition à 6 V/m, tel que le préconise le rapport STOA sur l’impact sanitaire de la 5G, en accord avec le principe de précaution et avec les valeurs limites pratiquées en Suisse, en Italie mais aussi à Bruxelles et à Paris. »
L’eurodéputée appelle à profiter plutôt « des plans de soutien aux câbles et à la fibre optique – des technologies plus rapides et plus sécurisées déjà partiellement installées – pour promouvoir une “Europe du Gigabit” qui diminue les risques de l’exposition aux radiofréquences et qui réduira aussi la fracture numérique en reliant les zones rurales aux réseaux filaires existants ». Michèle Rivasi, appelle aussi à « des téléphones qui rayonnent moins, ou mieux, afin de diminuer l’exposition de chacun d’entre nous, notamment des plus fragiles et des plus exposés. Nous devons être plus sages et plus intelligents que l’industrie des télécoms, qui a pour seul objectif l’augmentation du trafic et de la rentabilité de ses réseaux à travers la collecte et la transmission de données ». •