Pays Basque

Les assises du mouvement abertzale

EHBai est une démarche commune entamée en 2007 et issue de trois partis nationalistes en Pays Basque Nord (Iparralde) : Abertzalen Batasuna, Batasuna et Eusko Alkartasuna. Depuis 2014, ils se sont constitués en organisation politique qui revendique par des moyens démocratiques et publiques la reconnaissance institutionnelle du Pays Basque Nord et de sa langue, l’euskara, et développe une politique de progrès social.

Un intéressant débat stratégique s’est tenu le 18 au matin sur le projet d’organisation d’Assises du mouvement abertzale (patriote en basque). Se pencher sur les problématiques posées au mouvement nationaliste basque, prendre en compte la nouvelle donne créée par la fin de la lutte armée, les progrès du mouvement abertzale au niveau électoral, son implication dans de nombreux « fronts sectoriels », mais aussi la création de la Communauté d’agglomération du Pays Basque (construction associative, ayant pris une dimension, de fait, institutionnelle, en rassemblant l’ensemble des communes du Pays Basque aujourd’hui noyé dans la grande Région Aquitaine sans même avoir le « privilège » de disposer ne serait-ce que d’un département propre au Pays Basque). Bref, rassembler le mouvement abertzale pour mener une réflexion en profondeur sur son avenir, trouver des convergences et réunir les conditions de nouvelles avancées. Avec en toile de fond la question qu’est-ce que c’est qu’être abertzale aujourd’hui ?, EHBai veut établir une « cartographie » du mouvement avec ses forces et ses faiblesses, et réfléchir aux relations entre structures (partis politiques, syndicats, mouvement alternatif ont été conviés), avec la volonté de former et passer le relai aux nouvelles générations et d’impliquer davantage les femmes.

Les Assises seront co-organisées avec un Kopil doublement paritaire visant justement les jeunes et les femmes et impliquant les différentes organisations participantes. 10 thèmes ont été fixés déclinables en autant d’autres pour viser tous les secteurs de la société. Un bel exercice de démocratie participative dont le nationalisme corse devrait s’inspirer !

Des ateliers de travail ont suivi les présentations avec l’implication d’une bonne cinquantaine de militants. •