Voici la suite du texte que nous avons publié la semaine dernière, rédigé par Edmond Simeoni le 5 avril 2018 sous le titre « Macron et la Corse : les choses sont enfin claires ! »
Les rapports se sont encore tendus après l’affaire de la DSP maritime et les 88 M€ de la Corsica Ferries…, les menaces du préfet, l’annulation du voyage du premier ministre, tout cela n’a rien de bon. Edmond Simeoni l’aurait très certainement commenté. Il ne perdait cependant jamais espoir, et appelait sans cesse à la responsabilisation du Peuple Corse.
«Après des décennies de luttes sans aucune compromission, après des victoires sectorielles mais indicatives de la volonté populaire des Corses de l’île et de la diaspora, nous mesurons surtout la rage des militants. Il faut procéder à l’examen objectif de la situation insulaire.
Aujourd’hui, nous occupons des positions politiques éminentes à la Mairie de Bastia, dans de nombreuses communes, à la CTC ; nous avons 3 parlementaires ; le Président de l’Exécutif dirige la Commission des îles des Régions Périphériques maritimes (CRPM). Nous avons un très fort soutien de la diaspora.
L’État n’est plus en mesure de nous empêcher de mener une politique concrète d’autonomie de nos décisions, dès lors qu’elles s’inscrivent dans le cadre constitutionnel. Nos choix s’inscrivent dans la démocratie, le respect de l’éthique la transparence et le refus total de la violence.
Les problèmes sont innombrables et aujourd’hui nous devons continuer à les traiter, tout particulièrement dans les principaux domaines : économie, social, logement, précarité, emplois, culture…
Nous disposons d’atouts naturels, humains et financiers conséquents et la Corse bénéficie d’une excellente image de marque à l’extérieur.
Cependant la méthode doit radicalement changer : délégation de responsabilité, décentralisation des décisions et surtout implication réelle et effective de la société civile – avec ses forces vives –, qui le plus souvent est marginalisée, passive alors qu’elle doit être le moteur central du changement !
Il ne faut surtout pas céder – je ne parle même pas du découragement qui est impensable, inimaginable – :
– À la révolte, à la radicalisation
– Au repli sur soi ou sur notre famille politique stricte.
La liste des challenges à relever est impressionnante, notamment avec la création d’un développement durable enraciné et le recours, sur la base de l’intérêt général et de la solidarité, aux nouvelles technologies, aux énergies renouvelables, à l’agriculture biologique, à l’export de productions de qualité, de recherche de partenariats, tant dans l’Union Européenne qu’en Méditerranée.
Mais l’espérance est là, les forces du passé sont déconfites et la jeunesse prend progressivement la relève.
Nous réclamons depuis 1973, un statut d’autonomie interne au sein de la République Française et dans le cadre de l’Union Européenne. Nous n’avons jamais varié d’un iota.
C’est la voie salvatrice pour le Peuple et la Nation corses.
J’ai une confiance absolue dans l’avenir. » •