Une plate-forme programmatique en vue des échéances de 2022

Régions et Peuples Solidaires

C’est dans un restaurant à proximité immédiate de l’Assemblée Nationale, faute d’avoir pu le faire dans l’enceinte du Parlement en raison du Covid, que R&PS a rendu publique sa plate-forme politique pour 2022. À la conférence de presse participaient quatre parlementaires du groupe, Jean Félix Acquaviva, Paul André Colombani et Paul Molac, députés et François Alfonsi, député européen.

 

Le manifeste de R&PS l’affirme : « Le poids électoral des régionalistes est grandissant. » Un eurodéputé, quatre députés, un sénateur, la Présidence de la Collectivité de Corse, des élus départementaux au Pays Basque, des élus régionaux en Bretagne ont permis de porter des combats importants, pour les langues régionales, pour l’élaboration d’un statut de résident revendiqué d’abord en Corse, et désormais largement relayé en Bretagne et au Pays Basque, pour aller vers une République fédérale permettant des politiques plus proches des citoyens et plus efficaces, etc. La voix de R&PS se fait entendre dans les territoires, au niveau français et au niveau européen.

Aussi, alors que l’année 2022 sera une année électorale décisive, avec des élections présidentielles puis législatives, R&PS a rendu public son « Manifeste » qui décline 70 propositions autour de six priorités :

– pour une République fédérale ;
– pour la diversité culturelle et linguistique ;
– pour une société juste ;
– pour une économie durable ;
– pour une vision européenne et une solidarité internationale ;
– pour un renouvellement démocratique.

 

Les propositions les plus fortes sont déclinées tout au long du document, notamment :
– reconnaissance du droit à décider sur son territoire (autodétermination pour les peuples et régions au sein de la république fédérale) ;
– sortie de l’Alsace du Grand Est et création d’une Collectivité à Statut particulier, réunification et création d’une Assemblée de Bretagne à cinq départements, autonomie de plein droit et de plein exercice pour la Corse, création de collectivités à statut particulier pour le Pays Basque, le Pays catalan la Savoie et la Moselle ;
– faire du Sénat un Conseil des Territoires ;
– modifier l’article 2 de la Constitution qui doit reconnaître toutes les langues territoriales et historiques, ratifier la Charte Européenne des langues régionales et minoritaires, co-officialité des langues sur leurs territoires ;
– autonomie financière des territoires : droit de décider de sa fiscalité, pouvoir de lever l’impôt et d’en transférer ensuite une partie à l’État fédéral selon un cadre négocié ;
– rendre possible la création d’un statut de résident dans les régions à forte tension immobilière et foncière ;
– responsabilité des élus des territoires dans la mise en œuvre et l’évaluation des politiques de santé, y compris pour décider des budgets ;
– une politique agricole pensée à partir des réalités des territoires, sortie des pesticides et soutien aux circuits courts, y compris transfrontaliers ;
– investir massivement dans les énergies renouvelables, dans les transports doux, notamment les petites lignes de train, dans l’intermodalité ;
– soutien à l’économie circulaire et aux circuits courts, développement des monnaies locales ;
– désenclavement des territoires, sortir de la centralisation de l’aménagement vers Paris, développer les connexions interrégionales directes ;
– transfert des compétences du tourisme aux régions et promotion d’un tourisme vert et durable ;
– dépassement de l’Europe des États et création d’une Europe de type fédéral, qui soit une véritable Europe des peuples et des Régions, suppression du droit de véto, intégration de l’Union Européenne au Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies ;
– réforme électorale : pour une proportionnelle correctrice à l’allemande, séparation de l’Exécutif et du Législatif ;
– suppression des Préfets
– obligation d’organiser un référendum d’initiative populaire dès l’instant qu’une pétition le demandant regroupe 5 % du corps électoral.

 

C’est autour de cette feuille de route que Régions et Peuples Solidaires aborde l’année électorale 2022. Son objectif est de faire avancer ses propositions et de renforcer le nombre de parlementaires qui, à l’Assemblée Nationale, les porteront. Elle se fixe pour priorité de garantir son autonomie financière acquise lors des précédentes élections législatives en 2017.

La diversité des peuples et des territoires, qui sont la réalité de l’État français, est sans cesse combattue et menacée par un pouvoir de plus en plus centralisé. Pour Régions et Peuples Solidaires, il y a urgence. Urgence pour le littoral de plus en plus bétonné ; urgence pour les terres agricoles soumises à la pression foncière ; urgence pour les espaces naturels en péril ; urgence face à la pollution des eaux, à la biodiversité menacée ; urgence face à la diversité culturelle niée ; urgence face à l’industrie alimentaire, face aux délocalisations.

Et il y a urgence pour le Climat ! •