La campagne de Gilles Simeoni et de ses colistiers bat son plein. À J-12 avant le premier tour, il était dans le Pummonte, la communauté de communes située en Corse du Sud au nord d’Aiacciu. Affluence, dynamique, convivialité et engagement : l’échéance du 20 juin prochain s’y annonce très favorablement.
Véronique Arrighi et Christine Colonna sont nos « cheffes » dans le secteur et elles ont prévu une tournée dense sur ce très grand territoire. Nous sommes une grosse trentaine, colistiers et militants qui accompagnons Gilles.
La première étape, à 10h du matin, est à Carghjese, la commune la plus peuplée de la région. Le rendez-vous est sur l’esplanade qui jouxte « u Spaziu Culturale », dominant l’impressionnant panorama vers la mer et la presqu’île d’Omigna. Le maire, et une grande partie du conseil municipal, sont présents parmi un public de 70 à 80 personnes.
Carghjese est une commune touristique ; mais l’action publique n’y oublie pas la culture, le sport et la santé qui ont fait l’objet ces dernières années de trois des principaux investissements de la commune.
Au plan culturel, u Spaziu culturale Natale Rocchiccioli accueille de nombreux spectacles et manifestations grâce à sa structure adaptée, avec des gradins rétractables offrant 180 sièges lors des spectacles, et qui laissent place à un grand espace propice à toute sorte d’activité une fois rangés. Enfants des écoles de la région, groupes culturels comme Voce Ventu, médiathèque, sports en salle ou yoga, toute une panoplie d’activités y a pris place depuis son inauguration il y a quatre ans, contribuant à faire de la cité un lieu vivant douze mois sur douze. Le stade de football est en cours d’achèvement, tandis que la maison de santé, créée en complément d’un EHPAD, complète la préoccupation culturelle et sociale d’une commune qui se pense comme étant au service de toute une microrégion.
Le propos de campagne porté par Gilles lors de son intervention fait écho à ces projets indiscutablement structurants pour la commune et sa région, mais aux incidences budgétaires lourdes quand il a fallu les accompagner. Il détaille la façon dont le règlement des aides a été modifié sous sa mandature pour favoriser l’émergence de tels projets, en raison de leur adéquation aux objectifs de la Collectivité de Corse, sans considération autre que la qualité des dossiers présentés, en dehors de tout favoritisme. Le maire François Garidacci, et les élus présents, qui ne sont pas majoritairement nationalistes, en conviennent volontiers. Après quelques mots complémentaires présentant notre démarche « Fà pòpulu inseme », le candidat repart en ayant été chaleureusement applaudi.
Après une courte halte à Piana, la caravane rejoint la place de la Marina à Portu, où l’attendent le maire d’Ota, Pierre-Paul de Pianelli, et de presque tous les maires des environs, Osani, Partinellu, Serriera, Marignana, Èvisa et Cristinacce. Une centaine de personnes sont devant u Magazenu Genuvese pour une nouvelle réunion tenue en plein air pour satisfaire aux contraintes sanitaires. Les premiers reproches d’avoir manqué de venir sur place durant son mandat passé pour mesurer les difficultés de la région sont vite levés dans un sourire, puis le discours se déroule qui aimante les participants au fur et à mesure, transformant beaucoup des simples curieux en électeurs convaincus. C’est la force de l’éloquence de Gilles Simeoni, dont l’efficacité tient à bien plus qu’un talent oratoire, mais à une aptitude naturelle à ressentir et satisfaire l’attente de ceux qu’il rencontre. Personne ne décroche malgré le retard pris et l’heure avancée, et tous rejoignent le spuntinu offert chez un de nos tout premiers soutiens de la région.
La campagne continue à Vicu où l’on retrouve une affluence inattendue de soixante personnes sur la place du village, puis à Sagone, sur la commune de Coghja, dont le maire affiche son soutien devant une centaine de personnes. Plusieurs autres maires sont présents, Soccia, Ortu, Àrbori, Casaglione, Sàlice, qui sont aussi acquis à la campagne. Celle-ci se termine à Lòpigna, dans les montagnes dominant la vallée du Crùzzinu, une des zones les plus désertifiées de la région. Le maire, Alain Nebbia, nous attend avec là encore une affluence surprenante de 80 personnes au regard de la population du village. L’ambiance est paisana, le discours en corse fait mouche, et les enjeux politiques fondamentaux de l’élection posés.
Spuntinu è canzone concluent la journée alors que la nuit tombe. Cette journée bien remplie annonce un résultat très favorable dans notre région. La campagne est désormais à son plein régime et elle durera ainsi jusqu’au 20 juin prochain. •
François Alfonsi.