Qualche centinaie di personne addunite in Corti università per festighjà l’anniversariu di a creazione di u sindicatu naziunalistu.
Militants historiques des premières luttes, délégation de tous les partis nationalistes, élus de l’Assemblée de Corse dont sa présidente Marie-Antoinette Maupertuis, toutes les composantes du mouvement national ont fait le déplacement à Corti ce mercredi 1er mai pour se joindre aux militants du STC et partager avec eux ce moment de fête, de convivialité et surtout de mémoire.
Des délégations de structures syndicales d’autres nations avaient également fait le déplacement, notamment du Pays Basque (Langile Abertzaleen Batzordeak), de Sardaigne et du Val d’Aoste.
Après un moment d’hommage aux figures emblématiques du syndicat ayant quittées ce monde, l’ancien secrétaire national Jean Brignole a pris la parole afin de souligner le chemin parcouru, parfois dur notamment avec les syndicats traditionnels qui ont tout fait pour lui compliquer la tâche, mais un travail et une détermination payants au vu de la représentativité du STC qui est aujourd’hui la première force syndicale en Corse. Il a ensuite invité les futures directions à se tourner toujours vers l’avenir tout en essayant de conserver son ADN qui allie les objectifs primordiaux et indissociables du STC « Liberazione Suciale, Liberazione Naziunale ».
Puis Jacky Callistri, un des membres fondateurs, a pris le micro pour raconter les conditions dans lesquelles le syndicat s’est constitué dans l’atmosphère pesante des années 1980 et a rappelé les commentaires du responsable d’une structure syndicale française : « Si le STC est né le 1er mai 84, on l’enterrera le 1er mai 85 », soulignant le mépris qu’ils avaient pour ce tout petit syndicat, qui aura fini par les surplomber.
Pierre Poggioli est ensuite monté à la tribune pour décrire la volonté nationaliste de l’époque de mettre en place une stratégie globale de lutte de libération nationale, ayant conduit à la création du STC afin d’une part d’occuper le volet social et d’autre part de structurer dans un même mouvement tous les militants syndicaux nationalistes qui avaient fait de l’entrisme dans les syndicats traditionnels. Il a ensuite souligné la force du STC d’allier à la fois, indépendance syndicale vis à vis des mouvements nationalistes tout en assumant une « solidarité totale avec l’ensemble de la lutte », solidarité qu’il doit, selon lui, absolument conserver afin de maintenir sa singularité dans le monde syndical.
Après un petit film retraçant l’évolution du syndicat de sa création en 1984 à nos jours, un jeune doctorant en Histoire à l’université Paris-Saclay, Guillaume Genoud, a présenté une partie de sa thèse sur l’histoire du syndicalisme et du nationalisme, partant de la genèse du syndicalisme en Corse avant le STC. Il y décrit comment l’idée de création d’un syndicat nationaliste a émergé et comment cela a été perçu sur le continent par les grandes centrales ainsi que par les forces étatiques. Puis il explique comment cela s’est concrétisé et a évolué dans le temps, notamment vis à vis de ses liens plus ou moins proches avec la lutte d’émancipation et toutes ses composantes.
Finalement, ce qui fait sa force, c’est qu’il a toujours su maintenir l’unité nationaliste au sein du monde syndical, malgré les aléas des divergences politiques et stratégiques.
Ce que l’on peut retenir, c’est que le STC a encore de belles années devant lui, des années de luttes, et on l’espère de victoires pour le peuple corse et son émancipation sociale ! Longa vita à u STC ! •