Primu di maghju

Bona festa à tutti i travagliadori !

On a trop longtemps voulu nous faire croire que le 1er mai était la « fête du travail », comme si les travailleurs du monde entier étaient tous ravis de leurs conditions de travail au point de le fêter en un jour symbolique.

On a trop longtemps oublié qu’il s’agit en réalité de la journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs, prenant racine aux États Unis d’Amérique, plus exactement à Chicago le 1er mai 1886 avec une grande grève générale avec comme revendication la journée de 8h de travail.

C’est encore aujourd’hui une journée symbolique très importante pour les travailleurs du monde entier, notamment pour les mouvements syndicaux, la Corse n’en fait pas exception.

En Corse très tôt le mouvement national a compris qu’émancipation nationale ne pouvait pas se dissocier d’émancipation sociale. C’est en ce sens que les autonomistes de l’UPC avaient des liens très étroits avec la CFDT de Pierre Cervetti qui venait de reprendre le syndicat aux mains des clanistes insulaires qui ne l’avaient pas lâché depuis la scission avec la CFTC.

Dès son arrivée à la tête de la fraîchement créée CFDT-Corsica en 1971, le syndicat s’inscrit dans la lutte pour la sauvegarde du peuple corse, la défense de sa langue et de sa culture. Il a pour revendication phare la corsisation des emplois avec pour slogan « vivre et travailler au pays » et prône l’autonomie et l’autogestion.

C’est d’ailleurs un 1er mai que d’anciens militants de la CFDT-Corsica, de tendances plutôt indépendantistes, créent le STC avec la volonté de faire émerger un syndicat officiellement nationaliste corse et d’occuper tous les terrains pouvant contribuer à l’émancipation nationale.

Allora Arritti pregu à tutti quelli chì lòttanu sempre pè i diritti di i travagliadori una bona festa ! Per ch’ellu campa stu pòpulu, mà ch’ellu campa bè, ind’è a salute è a dignità ! •

Florian Riolacci.

 

“Vulemu cantà quindi
Per tutti li spluttati
L’altri è quelli di quindi
Tutti li rivultati
Hè per voi altr’amichi
Chi lu pugnu hè alzatu
Li techji anu da sparisce
Lu mondu hà da fiurisce
Sole, sole ste mane quì
Meriterranu l’avvene.”

A filetta, Ste mane quì.