STC

Tensions crescendo à Biguglia

Voilà deux ans que la tension va crescendo au sein du personnel communal de Biguglia. En septembre 2016, une section syndicale STC y est créée, vraisemblablement pas au goût du maire. Sans concertation, comme s’il s’agissait de montrer «qui était le patron », des modifications de conditions de travail sont imposées. Les demandes d’explication restent sans réponse. Les initiatives prises pour revenir à une situation plus apaisée échouent.

 

La section est alors contrainte de déposer un préavis de grève. Toujours pas de dialogue durant la durée légale du préavis. La grève est alors entamée. Elle durera 9 jours. Un protocole est signé, mais il n’est pas respecté par la commune notamment en matière de retenue de salaires.

Nouveau conflit en novembre qui réclame une médiation de la DIRECCTE et du Centre de Gestion. Protocole et fin de conflit. Il est notamment acté qu’afin d’installer un dialogue constructif, les futures discussions se feront désormais directement entre le Secrétaire Général du STC et le maire.

Mais toujours pas de dialogue social installé.

Une seule réunion a lieu, elle est infructueuse. La demande d’un dialogue normalisé et constructif est réitéré. Le maire délègue alors deux de ses adjoints pour finaliser un accord avec la section syndicale. Accord est pris, après confirmation que cet accord engagera le maire.

Mais une fois signé, l’accord n’est pas respecté par celui-ci. «Depuis cette date et à maintes reprises, nos demandes de négociations n’ont débouchées que sur des rencontres sans le maire, avec des élus sans pouvoir, la DGS et un avocat qui reconnaît que la situation n’est pas normale », expliquent les agents.

Entre temps une section syndicale Force Ouvrière est créée. Le STC entame alors des discussions avec cette dernière pour «plus d’efficacité en cas de blocage». Démarche positive en faveur du pluralisme syndical tout à l’honneur du Sindicatu di i Travagliatori Corsi, qui vise à préserver l’intérêt des agents comme la paix sociale au sein de la collectivité. Pourtant, le STC se voit de façon surprenante opposer un « refus catégorique de la part du délégué FO».

Même échec auprès de l’Union Départementale FO… à se demander si l’objectif de la création de cette section n’était pas pour nuire directement au STC! En effet, du côté du maire, le «dialogue social » existe bel et bien en faveur de FO, dont le délégué est reçu régulièrement, ce qui est refusé au STC.

«Nous exigeons un traitement juste et équitable, en dehors de toute considération politique ou syndicale, pour l’ensemble des agents au service de notre commune » dit le STC qui ne tolérera «plus aucun écart à ces principes fondamentaux ».

Soutenu par plusieurs élus et responsables de partis politiques, mais aussi de nombreux Bigugliais, le STC Meria di Biguglia dénonce donc « le harcèlement ciblé envers les syndicalistes STC, la tentative de déstabilisation des personnels, l’abus de pouvoir du maire, les méthodes discriminatoires envers les personnels proches du STC, les restructurations répétées et injustifiées des services, l’absence de directives adaptées au plus haut niveau de la hiérarchie afin de discréditer les employés municipaux ».

Les agents municipaux – dont on soulignera la grande patience depuis deux ans – en appellent désormais à la population et sont prêts à se mobiliser une nouvelle fois.

De son côté le maire de Biguglia fait un procès en victimisation sur fond de futures élections municipales ! C’est sûr, à ce rythme d’un tel degré de mépris et d’excès de pouvoir, il peut s’inquiéter de la suite.

ARRITTI.