par François Joseph Negroni
Il ne se passe pas un jour sans voir passer une information des plus déprimantes. Le conflit russo-ukrainien, le conflit israélo-palestinien, le conflit sino-états-unien, et peut-être avant cela le conflit sino-taïwanais. L’Union européenne se délite au profit du populisme. La France entre des deux pieds dans une situation politique et financière aux abysses de la Ve République. Que va-t-il nous arriver ? Une nouvelle pandémie ? Un conflit mondial ? Ce qui est sûr, c’est que nous entrons inéluctablement dans un changement d’époque. Nous y sommes préparés, cela existe depuis l’Antiquité. La puissance dominante mondiale incontestable se voit de plus en plus contestée. Le challenger monte, jusqu’à trouver une issue dans un conflit, généralement armé, donnant la carte du nouvel ordre mondial.
Et dans tout cela, il faut se faire une place. Un afflux massif de personnes arrivant sur nos terres ne permet plus à nos jeunes de se loger. Un déni de démocratie des plus sombres ne nous permet pas de nous doter d’une autonomie plébiscitée dans les urnes par les Corses. La vie est de plus en plus chère pour notre peuple. Nos villages meurent. Notre histoire et notre langue se perdent. Nous pouvons encore entendre au XXIe siècle « vous êtes trop diplômés pour travailler en Corse ».
À cela une seule réponse, pour tous ceux qui croient encore à ce pays. Pour tous ceux qui sont baignés par la Corse de Pasquale Paoli. Pour tous ceux qui ne veulent pas pleurer la Corse d’hier mais bien construire celle de demain. À tous ceux-là, un seul mantra, une seule voie, l’exemplarité. Parlate corsu, campate corsu, amparate a vostra storia, siate esemplari in u cutidianu.
Les temps difficiles créent des Hommes forts, dit l’adage. Allora avà, tocca à noi. •