par François Joseph Negroni
Le 20 juillet dernier, des représentants de la jeunesse corse se sont réunis à Corti autour de la démarche « Ghjuventù in lotta ». Les quatre partis nationalistes étaient représentés par leurs jeunesses respectives, mais également les syndicats étudiants Ghjuventù Paolina et Ghjuventù Independentista, ainsi qu’une représentation du STC et des jeunes hors structure.
Cette rencontre intervient au lendemain des élections législatives et de la perte d’un siège nationaliste à l’Assemblée nationale, ainsi que de la montée du Rassemblement national, dans un contexte politique incertain, notamment autour de l’autonomie.
Cette séquence a donc incité cette jeunesse à se réunir pour trouver des axes de travail et de convergence dans la lutte du peuple corse.
La réunion a débuté par la lecture d’une déclaration de principe évoquant la situation de la Corse. Il a notamment été question du peuple corse, de l’identité, de la stratégie politique, mais également d’afficher un soutien inconditionnel à la lutte armée et au FLNC.
Les jeunes de Femu a Corsica, dans une volonté de construction et d’écoute, ont fait part de l’importance d’être présents à toute initiative portée par la jeunesse. Il a aussi été rappelé que Femu a Corsica s’inscrit dans le combat démocratique et que la lutte armée n’est plus le chemin vers une société apaisée, émancipée, et prête à construire son avenir sereinement. Cependant, le parti a montré une volonté claire de construire des points de coopération, de convergence ponctuelle, d’action commune, car la nouvelle donne politique et l’enjeu historique dépassent les clivages.
La Corse doit se retrouver, la jeunesse doit se retrouver, pour sauver la Corse d’un destin tragique. Il faut pour cela prôner la paix, le travail, l’écoute, avec l’espoir inébranlable de pouvoir construire un pays fier de sa langue, de sa culture, de son peuple, senza lampà una petra, cume lu dicia Edimondu. •