par François Joseph Negroni
La 27e édition de la Fiera di u casgiu s’est tenue à Venacu. Comme à son habitude, elle offre une vitrine intéressante et importante du pastoralisme insulaire en y mêlant différents stands, des dégustations et des débats.
Cette année, le débat portait sur le retour du berger en montagne et de la transhumance. Plus généralement, la discussion portait sur la place du berger dans la Corse de demain.
Le contexte géopolitique actuel et l’histoire depuis le XIe siècle nous montrent bien que la tendance est au repli et à la production locale. En effet, les conflits internationaux, la baisse d’influence de l’Occident, la déstabilisation de la première puissance mondiale au profit d’autres puissances non démocratiques, vont nous pousser inévitablement dans les années à venir à réduire notre dépendance à l’importation.
À notre échelle, l’impact environnemental du transport de marchandises, la volonté collective d’émancipation, le besoin de développement et de diversité économique vont nous pousser à construire un modèle d’autonomie alimentaire. Cela va passer par un développement massif du monde rural, une possibilité accrue d’accès au foncier et un modèle de développement de la filière agricole tourné vers le développement durable et les nouvelles technologies. Le berger de demain sera donc impliqué pour sa terre, comme depuis toujours. Il produira notre alimentation, comme depuis toujours. Il sera un pilier de notre société, comme depuis toujours. •