U mo parè

Travagliemu ancu noi…

par François Joseph Negroni

 

Profitons de ces jours estivaux pour parler d’énergie, et plus particulièrement d’énergie renouvelable. Chez nous, l’été est synonyme de soleil, mais également de gestion énergétique tendue, et de tourisme aérien ou maritime. C’est dans ce contexte que les ports et aéroports de Corse travaillent sur des solutions innovantes permettant l’utilisation de ressources renouvelables afin de réduire l’impact énergétique du secteur des transports et favoriser un développement vert qui permettra à la Corse d’atteindre ses objectifs d’autonomie énergétique à l’horizon 2050.

Les avions et bateaux arrivant en escale doivent être alimentés pour maintenir les systèmes électriques fonctionnels. Pour les avions, des groupes électrogènes au fioul assurent cette alimentation, tandis que pour les bateaux, le maintien des moteurs en marche permet cette alimentation.

Néanmoins, des solutions innovantes au niveau européen et même mondial voient le jour, grâce notamment aux travaux menés par l’Università di Corsica, qui permettent des avancées majeures sur l’hydrogène vert comme vecteur énergétique renouvelable.

Ainsi, un projet ambitieux est porté en Corse, sous l’impulsion du port et de l’aéroport de Bastia, visant à créer de l’hydrogène 100 % vert grâce à de l’électricité photovoltaïque, à le stocker, et à le retransformer en électricité totalement renouvelable. Cette prouesse permet donc d’utiliser l’hydrogène comme une forme de stockage d’électricité.

Ces projets avancent sans prétention, mais commencent à trouver écho au niveau national et international. Si cela se réalise, nos avions et bateaux seront alimentés par une énergie totalement produite en Corse, sans émettre de gaz à effet de serre. Les tonnes de CO2 évitées seraient considérables, en attendant le passage de ces moyens de transport vers des solutions de carburants alternatifs et plus respectueux de l’environnement.

Comme quoi, l’herbe est verte ici aussi. •